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La journée internationale des droits des animaux chez Helga Heidrich

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
10 décembre 2010

A une vingtaine de kilomètres de Marrakech, sur la route de Ouarzazate, Helga Heidrich s'occupe d'animaux malades ou abandonnés. Nous lui avons rendu visite quelques jours avant la Journée internationale des droits des animaux. Notre reporter est tombé sous le charme.

Depuis 15 ans, Helga voue sa vie aux animaux maltraités du Maroc. Originaire de Hannovre, elle a débarqué il y a bien longtemps sur les côtes tangeroises, avant de venir s'installer à Marrakech, où elle a créé la Fondation Helga Heidrich SOS Animaux.

Une grande famille

Tout a commencé suite à l'adoption d'un mulet. Helga lui a loué un terrain pour qu'il puisse s'épanouir librement dans un espace naturel, loin des routes et des charrettes. Aujourd'hui, le mulet n'est plus seul, il a été suivi de plus d'une trentaine d'équidés, mulet, chevaux, ânes et même un poney.

Outre ces quelques dizaines de canassons, on trouve aussi 7 chèvres, un dromadaire, 8 paons, 15 canard, 2 oies, 45 lapins, 62 pigeons, 7 perroquets du Gabon, 28 perruches, 5 singes, 23 chats et 85 chiens ! Il y a aussi un mouton, l'un des derniers représentants de son espèce au Maroc, après la grande fête de l'Aïd. Il y avait même des sangliers, et selon les dires d'Helga, ce sont d'excellents joueurs de foot, plus dociles qu'il n'y parait. C'est une véritable “Arche de Noé”, puisque comme dans les écrits religieux, toutes ces bêtes ont été sauvées d'un destin cruel. Pas de déluge, mais des chiens battus, des chevaux maltraités et sous-alimentés, des ânes exténués, des animaux malades, blessés ou abandonnés, ils portent tous les marques d'un passé plein de souffrances. Prenez pour exemple cette âne à la phalange cassée que son cruel maître faisait travailler sur son moignon, ou ce chien nommé squelette dû à sa physionomie hors normes. Désormais, ils aspirent tous à un avenir meilleur entre les mains de leur bienfaitrice.

Comment fait elle ?

Chaque mois, il faut débourser plus de 60 000 Dhs, uniquement pour payer l'eau et la nourriture des animaux, 15 000 Dhs pour les soins vétérinaires, 8 500 Dhs pour le personnel, et malgré toutes ces charges, la fondation trouve encore le moyen de racheter les animaux blessés. Car si certains sont recueillis ou donnés, Helga ne peut s'empêcher de secourir un animal. Alors si elle croise un âne en fin de parcours ou un cheval aux cotes apparentes, elle en fait l'acquisition, à ses frais. Une fois, nous dit elle, elle rentra dans une telle rage, que face à un cocher qui maltraitait son âne, elle ne put s'empêcher de lui faire de même.

Malgré le soutien et l'aide de certains sponsors, comme Brigitte Bardot ou la boutique Manoush Paris, elle arrive difficilement à garder la tête hors de l'eau. Il y a quelques années, elle dirigeait le Spa de l'hôtel Tropicanna, ce qui lui assurait de quoi faire tourner un minimum la fondation. Après la fermeture de l'hôtel en 2007, la situation s'est empirée et les ressources s'amoindrissent.

De plus, parce qu'Helga n'a jamais le sentiment d'en faire suffisamment, elle est en train de créer un nouveau refuge à Agafay, face au domaine royal. Il lui aura fallut deux ans et le soutien du palais royal à Rabat, pour obtenir le permis de construire. Tout n'étant qu'une question de moyens, le refuge avance petit à petit, mais reste loin d'être fini. Il lui manquerait près de 200 000 Dhs pour conclure ce projet. Avis aux donateurs !

Si Helga est arrivée à consacrer sa vie aux animaux, ne pouvons-nous pas consacrer 600 Dhs par an, soit 50 Dhs par mois pour devenir membre de la fondation et ainsi venir en aide à toutes ces espèces dominées. Si pour ces animaux l'argent ne fait pas le bonheur, les caresses et les bons sentiments d'Helga suffisent, mais ne les nourrissent pas.

 

Dev Web
Editor Made in Marrakech
10 décembre 2010