La danse contemporaine selon ANANIA

Culture
Dev Web
Editor Made in Marrakech
29 janvier 2007

La deuxième édition du festival de danse contemporaine de Marrakech a eu lieu du 22 au 27 janvier 2007, elle a été le fruit d'un long travail de la compagnie ANANIA pour l'art et la culture. Une véritable réussite pour les fondateurs de cette association qui ont relevé le défi de sensibiliser un grand nombre de personnes à la danse contemporaine, mais avant tout à l'Art...

Le festival a démarré par une marche collective au rond point de la poste...les jeunes talents se sont retrouvés à cette occasion pour donner une preuve supplémentaire que cette danse existe et que ses artistes aussi ! Longtemps négligée, la danse contemporaine occupe désormais une place plus importante et éveille un intérêt grandissant chez les marrakchis.

La qualité des chorégraphies présentées a surpris le public, avec de belles mises en scène, des choix musicaux étonnants et des interventions artistiques « on stage » qui innovait le style local... Le point commun à toutes ces créations est, sans aucun doute, le besoin qu'ont tous ces jeunes artistes à évacuer et à se libérer d'une enfance ou d'un passé parfois difficile...Un à un, ils se sont tous mis à nu et nous ont fait partagé une partie d'eux même, une partie certainement dont ils voulaient se débarrasser... certes cela fait que la danse contemporaine marocaine semble être négative et se porter mal, car elle souffre d'un malaise qui la tiraille ; folie, frénésie, violence, domination, soumission, haine, amour, remises en question, interrogations, ont été les thèmes récurrents de ce festival, mais malgré ce pessimisme, il y a un message d'espoir, car une fois ces choses mises à plat...la danse contemporaine marocaine se portera mieux et les artistes pourront réaliser de plus en plus de belles choses pour donner une autre idée de cet art. Mais pour cela ils ont besoin de nous tous et de notre solidarité, car l'urgence selon le président de l'Association Taoufik Izeddiou est de dédier un espace à la danse et à la création... cela est indispensable afin de voir nos jeunes artistes s'épanouir et faire passer leur message à travers la planète, car il est évident qu'ils ont de belles choses à partager !

Bravo à tous ces talents qu'il ne faut en aucun cas perdre...Merci à Taoufik, à Bouchra, à Brahim, à Said, à Adil, à Meriem, à Mouna, à Khalid et à tous les autres pour ces beaux moments, hilarant ou morbide, joyeux ou triste, décontracté ou coincé ; merci aussi à Julie Nioche qui, pour la clôture du festival a fait un travail spectaculaire avec des enfants de la médina, qui se sont défoulés pendant 20 min sur scène, encouragés par un public enflammé par la musique enivrante de Jim Morisson. Rien de plus optimiste que des enfants procurant un bien être à toute la salle de Dar Attakafa, prévoyant déjà de suivre le chemin que leurs aînés tentent d'améliorer tant bien que mal tous les jours que le bon Dieu fait !

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29 janvier 2007