La circulation, un calvaire quotidien

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
12 janvier 2007

- 90.000 voitures et 450.000 motocycles en service. - Une situation intenable pour les habitants et visiteurs. - Une étude de déplacement urbain au programme. Circuler aujourd'hui à Marrakech, capitale du tourisme, est un véritable calvaire. Calvaire qui s'accentue tous les week-ends, les périodes de fêtes et les vacances scolaires. Des boulevards et des rues étroites, un parc automobile en augmentation sont à l'origine des problèmes de circulation que connaît la ville. De fait, quelque 90.000 voitures et 450.000 motocycles y circulent tous les jours. Ce nombre est augmenté de plus de 5.000 engins les week-ends. Et il ne faut pas oublier les 148 fiacres opérationnels et qui rajoutent leur lot de désagréments.

D'après les statistiques de la police, les motocycles sont en tête des causes des accidents mortels dans la cité ocre et leurs conducteurs en sont les premières victimes. Côté chiffres, le bilan des mois de juillet et août 2006 a été plutôt alarmant avec une augmentation de 20,31%, en nombre de morts dues à la circulation.

En ville, autochtones et visiteurs n'en peuvent plus. « Entre les horaires de l'administration et ceux de l'école, c'est la pagaille sur les routes ! Désormais, ce ne sont plus deux ou trois heures de pointe à Marrakech, mais une circulation infernale tout au long de la journée ! », commente ce taximan de Marrakech.

Depuis 5 ans, la ville vit l'anarchie totale en raison des problèmes de circulation, des embouteillages et de la cacophonie des klaxons. Des plans d'urgence de circulation sont adoptés à la veille de chaque période de fête, pour tenter de réduire les nuisances. « Ainsi, cette année, seulement 4 accidents ont été enregistrés », indique ce responsable de la police de circulation. Et, en terme de prévention, les autorités ont préféré dévier la route pour les poids lourds et gros véhicules vers les sorties de la ville.

Mais il n'en demeure pas moins que la situation reste critique. La raison, une expansion urbaine vertigineuse et, succès oblige, Marrakech est devenue une destination privilégiée pour les nationaux et étrangers. Et malheureusement, les infrastructures n'ont pas été renouvelées. Les voies sont étroites et mal organisées.

Perturbations prévues

« On s'attend à des problèmes de circulation plus intenses, dès l'ouverture de l'autoroute reliant Settat à Marrakech, prévue mars prochain avec au moins 6 mois de perturbations », confie Mounir Chraïbi, le wali de la ville. Une étude de déplacement urbain avec numérisation pour la circulation et une meilleure signalétique est au programme. Elle permettra, entre autres, d'identifier les voies de contournement pour faciliter la circulation. Autre solution proposée, le développement de parkings souterrains pour absorber une partie du parc automobile et libérer les voies. En tout cas, tout un programme y est dédié au sein de la wilaya. Par ailleurs, le conseil de la ville encourage les promoteurs privés à investir dans ce sens (cf. www.leconomiste.com). Le complexe immobilier, récemment inauguré, est le premier a avoir intégré un parking de 250 places dans son architecture.

Parkings

En attendant des parkings souterrains ou autres, à Jamaâ El Fna, plusieurs petits garages se sont transformés en parkings. Chaque garage emploie 5 ou 6 voituriers pour déplacer les voitures à chaque fois. Ici, c'est un peu plus cher que le Plaza (5 DH), le tarif est de 10 DH et plus en période de fête.

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12 janvier 2007