La 19ème édition du Festival de Film Européen

Culture
Dev Web
Editor Made in Marrakech
2 février 2010

Chaque année, depuis 1991, les Semaines du Film Européen attirent un public curieux de voir des films qui ne sont jamais diffusés dans les salles de cinéma marocaines. L'an dernier, la fréquentation a atteint le chiffre record de 17.000 spectateurs, prouvant ainsi l'intérêt du public pour un cinéma plus exigeant et moins normé.

La sélection 2010 répond aux mêmes critères habituels : montrer le cinéma d'auteur européen dans toute sa diversité à travers des films de grands cinéastes, de cinéastes émergents et de cinéastes à découvrir, pour la plupart sélectionnés ou primés dans de grandes manifestations cinématographiques internationales. Parallèlement aux dix longs métrages programmés, des courts métrages du sud de la Méditerranée seront diffusés en première partie de certaines séances.

Les grands auteurs européens sont en forme. Avec Le ruban blanc, Michael Haneke livre une Ïuvre majeure de sa filmographie, un film d'époque glacé et incisif, entièrement tourné dans un noir et blanc lumineux. Le jury présidé par l'une de ses actrices fétiches, Isabelle Huppert, lui a décerné une palme d'or bien méritée au dernier festival de Cannes. Autre film d'époque, Vincere de Marco Bellochio est une fresque de grande envergure, à la fois poétique et politique, qui revisite le passé familial de Mussolini sous un angle inédit.

Autres grands auteurs qui se sont distingués cette année, dans des registres plus attendus : Pedro Almodovar et Ken Loach. Avec Étreintes brisées, Almodovar offre à Penelope Cruz l'un de ses meilleurs rôles et signe une remarquable déclaration d'amour au cinéma. Tandis que Ken Loach revient d'humeur plus légère avec une comédie qui met en avant l'icône du football, Eric Cantona.

Après Head on et De l'autre côté, le cinéaste allemand d'origine turque Fatih Akin revient aussi avec une comédie Soul kitchen (primée au dernier festival de Venise) et confirme qu'il est l'un des meilleurs réalisateurs européens de la jeune génération. Enfin, côté découverte, la Roumanie continue de surprendre avec La fille la plus heureuse du monde tandis que la France nous révèle un auteur d'origine algérienne à l'univers singulier et attachant, Nassim Amaouche, dont le film Adieu Gary, a remporté le grand prix de la semaine de la critique au dernier festival de Cannes.

Depuis presque deux décennies de coopération culturelle, la Délégation de l'Union européenne en collaboration avec les Ambassades et Instituts culturels des États-membres et en partenariat avec le ministère de la Communication et le Centre Cinématographique Marocain a su créer avec le public cinéphile marocain un dialogue riche de l'échange d'expériences cinématographiques entre l'Europe et la rive sud de la Méditerranée.

Dev Web
Editor Made in Marrakech
2 février 2010