"L'homme qui venait du passé" nouveau roman de Driss Chraïbi
"L'Homme qui venait du passé", est le nouveau roman que vient de publier, en septembre 2004, l'écrivain marocain d'expression française Driss Chraïbi, chez les éditions Denoël.
Le roman de 199 pages et de format moyen est bien le prolongement de ses deux romans "Une enquête au pays" et "l'Inspecteur Ali à Trinity collège" où le fameux enquêteur mène, tant bien que mal, ses investigations grâce notamment à son réseau d'indics composé de femmes de ménage, chauffeurs de taxi et de trafiquants de drogue.
Cette fois, l'Inspecteur Ali est convoqué à Marrakech pour enquêter sur une macabre découverte : Un cadavre au fond d'un puits dans le patio d'un ryad, un palais de Marrakech. La nouvelle enquête est bien différente de ses précédentes. L'homme trouvé au puits est un chef d'un réseau islamiste et les investigations doivent être portées plus loin que d'habitude, du côté des Etats-Unis, de la France et de l'Afghanistan.
Selon l'auteur, "l'Homme qui venait du passé est une irrésistible comédie sur le monde musulman d'aujourd'hui et la pseudo-guerre qui l'oppose à l'occident".
Né en 1926 à El-Djadida, Driss Chraïbi qui a poursuivi ses études secondaires à Casablanca, a fait des études de chimie en France où il s'installe en 1945. La parution de Passé simple, en 1954, est très bien accueillie par la critique française.
Il a fallu attendre que la revue "Souffle" lui consacre son premier numéro, en 1967, pour qu'il soit réhabilité auprès d'une intelligentsia locale.
Driss Chraïbi fait ensuite une brillante carrière d'écrivain (une quinzaine de livres). Plusieurs de ses dernières oeuvres sont des romans policiers. Avec le temps, l'enfant terrible de la littérature marocaine se fait moins féroce, mais plus ironique sur les travers de la société. Il écrit des romans historiques qui le rapproche du Maroc, mais garde son humour féroce pour une série de roman policier dont le personnage central est l'inspecteur Ali.
Il a reçu de nombreux prix littéraires dont celui de l'Afrique méditerranéenne pour l'ensemble de son oeuvre en 1973, le Prix de l'amitié franco-arabe, en 1981, le prix Mondello pour la traduction de Naissance à l'Aube en Italie.
Outre le "Passé simple" (1954), Driss Chraïbi est l'auteur de plusieurs romans dont "Les Boucs" (1955), "L'Ane" (1956), "De tous les horizons" (1958), "La Civilisation ma mère !..." (1972), "La Mère du printemps" (1982), "Naissance à l'aube" (1986), "L'homme du livre" (1995), "L'inspecteur Ali", "Lu, vu, entendu" (1998).