L'ESAV de Marrakech dispose d'un...
L'Ecole supérieure des arts visuels (ESAV) de Marrakech dispose d'un 'environnement professionnel propice' à créer en Afrique un pôle de compétences audiovisuelles les plus compétitifs, souligne l'hebdomadaire international 'Jeune Afrique' dans sa dernière édition. Au budget 'confortable' de cinq millions d'euros alloué à ce premier établissement marocain dédié au septième art, s'ajoutent 'la notoriété croissante' du Festival international du film de Marrakech (FIFM) ainsi que celle des studios de Ouarzazate qui attirent de plus en plus de réalisateurs étrangers, relève le magazine dans un article intitulé 'A Marrakech, le cinéma fait école'.
Pour le directeur et fondateur de l'ESAV, Vincent Melilli, les conditions sont réunies aujourd'hui pour réussir ce pari dans la mesure où les tournages se succèdent, la volonté du Maroc d'encourager la production cinématographique est ""réelle"" et la jeunesse est avide d'exercer ses talents.
Installée provisoirement au coeur de la Médina, l'ESAV, dans laquelle l'Université Cadi Ayyad de Marrakech et la Fondation ""Dar Bellarj"" seraient actionnaires, sera bâtie sur un terrain de 6.000 M2 et abritera les futures promotions dès la rentrée prochaine.
Elle comprendra notamment deux plateaux de tournage, un auditorium de mixage, un studio photo, un autre d'enregistrement, une salle de cinéma de 250 places et une médiathèque.
Les étudiants sélectionnés disposeront pendant leurs trois années d'études de conditions de travail à ""rendre jaloux leurs homologues de la FEMIS (Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son) à Paris ou de l'INSAS (Institut national supérieur des arts du spectacle) à Bruxelles"", signale la publication.
""Nous sommes en passe de devenir la première puissance cinématographique du continent avec près de 15 longs métrages et 30 téléfilms par an. Notre fonds d'aide au cinéma est passé de 30 à 50 millions de dirhams (de 2,7 à 4,5 millions d'euros). Mais nous manquions de cadres et de techniciens. Cette école est donc une aubaine"", affirme M. Nour-Eddine Saïl, directeur général du Centre cinématographique marocain (CCM), cité par le magazine.
La création de l'ESAV ""soulève tous les espoirs car elle coïncide avec un changement de mentalités dans une industrie audiovisuelle en plein essor"", écrit la revue, soulignant qu'en ""mettant en orbite des cadres qualifiés, le Maroc reprend la main et joue la carte de l'investissement humain"".
Et de préciser qu'""avec des parrains d'école aussi prestigieux que Claude Miller, Abderrahmane Sissako ou Wim Wenders, la future élite n'a aucune excuse pour ne pas leur emboîter le pas"".