L’Blassa : Endroit hype de la Biennale
Pour sa cinquième édition, la Biennale de Marrakech innove en redonnant vie à un immeuble situé en plein coeur de Guéliz. À l’intérieur, le designer Hassan Hajjaj y a installé un café en collaboration avec le Kechmara, et de nombreux projets parallèles ont pris place aux différents étages. Nous sommes allés enquêter sur le lieu tendance du moment !
“Es-tu allé voir L’Blassa ?” doit être une des questions les plus posées en ce moment à Marrakech. Depuis dix jours, et l’ouverture de cet immeuble, toute la ville se presse pour découvrir le nouveau style donné à ce lieu art déco datant des années 40. À l’abandon depuis plusieurs années, il a été gracieusement prêté à la Biennale, par l’un des actionnaires du Comptoir de la Métallurgie, société à laquelle il appartenait auparavant.
Au rez-de-chaussée, le designer marocain Hassan Hajjaj y a installé un café surnommé “Le Salon”. “J’adore cet espace ! L’ameublement est beau, plein de caractère et ce n’est pas juste de l’art, c’est un lieu dont il faut profiter” confie l’artiste. Cet endroit dispose de toute l’influence d’Hajjaj dans sa dimension pop art et décalé. Ouvert de 10h à 18h, ce café est tenu par le Kechmara qui propose des boissons non alcoolisées et des gâteaux à 15 Dh. “Hassan est un ami du Kechmara et son état d’esprit correspond bien au notre. En plus, c’est un mec extra ! “ nous explique Arnaud du Kech.
Amine Kabbaj, vice-président exécutif de la Biennale nous donne son point de vue sur ce lieu : “L’Blassa est un lieu de convergence pour toutes les personnes qui participent à cet évènement. Il est situé en plein coeur de Guéliz, dans la rue de la Liberté qui est une des rues les plus fréquentées de la ville. C’est un peu The Place to Be comme son nom l’indique !” Enfin, il qualifie le travail d’Hajjaj de “ludique et provocateur” sans oublier un aspect social puisqu’il parle au plus grand nombre.
Un lieu de vie
Le Salon n’est pas le seul lieu à découvrir dans cet immeuble puisqu’à tous les étages il se passe quelque chose. Au premier, différents collectives comme le Mint Collective ou Zbel Manifesto ont installé leurs réalisations. Ce dernier, met en avant la richesse de la matière contenue dans nos déchets avec plusieurs styles d’expression : vidéos, ambiances sonores… Une volonté de faire réfléchir le spectateur sur des thèmes comme le tri sélectif ou la pollution émane de leurs travaux. Une imprimante 3D, des installations vidéos ou bien encore l’armure “Zobra” du marocain Si Mohamed Fettaka sont logées au sous-sol. Des artistes ont également investi la terrasse de l’immeuble !
Ouvert jusqu’à la fin de la Biennale (le 31 mars), L’Blassa n’a pas finit de faire parler de lui !
Texte & Photo Julien Antinoff