L’Art de donner, ma première œuvre d’art à petit prix

Culture
Dev Web
Editor Made in Marrakech
30 novembre 2010

Plus la peine de casser votre tirelire et racketter tantine pour espérer acheter une œuvre originale au Maroc : Pour sa seconde édition, L’Art de donner propose des tableaux d’artistes renommés à un tarif unique et abordable. Et en plus, vous faites une bonne action.

Tout cela est parti d'une idée, toute bête, de quelques copains amateurs d'art : si on n'a pas au moins une villa sur la Corniche, on n'a pas accès à l'art plastique, souvent confiné entre les galeries et les collectionneurs. « Aujourd'hui, si on fait partie de la classe moyenne, on ne peut pas acheter un tableau, à la limite une lithographie, mais ça coûte déjà 5 000 dirhams », explique Amine Boushaba, un des organisateurs de l'événement. Il fallait donc monter un concept, et surtout convaincre les artistes de vendre leur tableau à un prix raisonnable. « C'était notre grande peur, et finalement, ça a été le plus simple, nous avons essuyé très peu de refus, la plupart se sont prêtés au jeu ». Le jeu, c'est une toile à un tarif unique (3 000 dirhams) et un format unique (30x30 centimètres). « Bon, c'est vrai que pour certains artistes, qui ont un style particulier, le format peut les limiter, donc ça arrive que ça dépasse un peu d'un côté, mais vous ne trouverez pas de toiles immenses. » Entendez par-là à un prix exorbitant.

Les artistes étant d'accord, restait à les sélectionner. Si la qualité reste un critère majeur (non, vous ne pourrez pas vous débarrasser de votre vieille croûte invendable sous prétexte de faire une bonne action), le but était de réunir noms connus et jeunes peintres. Les premiers pour attirer du monde, les seconds pour démocratiser leur travail. « Et pour un artiste qui débute, être exposé à côté d'un grand nom lui permet aussi de faire monter sa côte. »

Démocratiser l'art de ville en ville

Le concept, les artistes, et que faire de l'argent après tout ça ? Et bien elle est distribuée à une association, Bénévoles sans frontières. Si une partie de la somme revient de droit au peintre, une autre arrive à une organisation caritative.

Après une première édition organisée à Casablanca (et des tableaux partis en trois jours), l'Art de donner a donc décidé de se délocaliser, toujours dans un souci de démocratisation. « Cette fois, c'est à Marrakech, l'année prochaine, peut-être à Tanger ou Fès », explique Amine qui accrochera donc ses tableaux du 8 au 14 décembre au Ballroom du Pacha de Marrakech - profitant ainsi du public drainé par le Festival du film. Si vous en avez marre de vos posters de Casa-Crew et de Sofia Essaïdi, c'est l'occasion : achetez votre première Ïuvre originale à petit prix.

Dev Web
Editor Made in Marrakech
30 novembre 2010