Jouez au golf pour faire battre le cœur d'un enfant

Société
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Editor Made in Marrakech
10 mai 2011

Pour la deuxième année consécutive, l'association Bénévoles sans frontières organise une compétition de golf visant à récolter des fonds, pour soigner les enfants de milieux défavorisés, victimes de maladies cardiaques. Nous avons interviewé Véronique Naciri, trésorière du trophée Les enfants du cœur, pour qu'ils nous en disent plus sur cet événement sportif, mais avant tout caritatif.

Made in Marrakech : Qu'est ce qui a motivé la création de Bénévoles sans frontières ? Véronique Naciri : Face à l'isolement des malades et de leur famille à l'hôpital, et forte de son expérience de bénévole en soins palliatifs en France, Danielle Bodeau-Ratazzi, a créé BSF afin de fédérer les personnes de bonne volonté pour développer l'accompagnement bénévole de personnes mourantes à l'hôpital.

L'association gère-t-elle d'autres évènements caritatifs que le trophée "Les enfants du coeur” ? Nous avons participé à des ventes comme le "marché de Noël" dans les jardins de l'église, mais le trophée de golf est le seul événement en tant que tel que BSF ait organisé pour récolter des dons.

“69 enfants ont pu être opérés depuis mars 2009”, est-ce que le trophée "Les enfants du coeur" est à l'origine de toutes ces opérations ? Non, nous avons des donateurs réguliers, nous faisons des collectes par mail, nous avons des bienfaiteurs au Maroc et à l'étranger, qui nous suivent depuis plusieurs années.

Dans la formation des “bénévoles d'accompagnement”, qu'est-il enseigné aux non initiés ? Plus que de l'enseignement, les formations sont des séances de partage et d'échange : l'essentiel dans l'accompagnement étant la capacité du bénévole à écouter, à être en empathie, à partager. Nous échangeons entre nous sur toutes ces notions et sur les émotions qui sont liées à notre activité : face à la mort, à la maladie, à la peur, comment rester à l'écoute, comment reformuler, que dire (et surtout ne pas dire), accepter le silence...

Lorsque vous parlez de 25 000 dh pour sauver le coeur d'un enfant, de quel pathologie s'agit-il ? Les enfants que nous prenons en charge ont des malformations congénitales du coeur : l'une des plus fréquentes est la tétralogie de falot (ce qu'on appelle plus communément les enfants bleus) mais il y a d'autres pathologies comme la communication interventriculaire, l'artrésie triscupide, le canal atrio ventriculaire. Mais nous ne sommes pas du tout médecins et ne jugeons pas des maladies des enfants. Ce sont les membres de l'équipe médicale du service de chirurgie cardio-vasculaire qui orientent vers nous les jeunes patients.

Quel est le programme du dimanche 22 mai ? Le 22 mai, la compétition golfique démarrera à 8h, au Royal Golf de Marrakech, et se finira vers 16 heures. Dès 18h30, nous nous retrouverons pour un cocktail dînatoire au Lotus Club Hivernage (sur invitations nominatives) pour la remise des prix. Cette année, ce sera bien plus festif que l'an passé, et nous aurons des lots mis en tirage au sort : chacun a donc sa chance !

Comment récoltez-vous les fonds permettant de venir en aide aux enfants ? Nous avons commencé en faisant un mail à notre propre carnet d'adresses et de fil en aiguille, nous avons pu toucher une fondation qui nous a grandement aidé l'an passé. Cette année, nous avons participé à l'émission sur 2M Nsouwellou Nojoum (dont nous sommes partis avec un chèque), la presse locale et nationale nous aide considérablement en diffusant des annonces, et les bénévoles n'ont de cesse de parler des besoins de BSF autour d'eux.

Avez-vous une anecdote concernant la première édition du trophée des enfants du coeur ? Lors de la première édition, la galerie d'art Design & Cook a organisé une performance d'artistes. Des peintres et des sculpteurs marrakchis ont donc réalisé des Ïuvres sur place qui devaient être vendues au profit de BSF. Abdel Kibari a sculpté un superbe coeur que nous avons décidé de garder comme trophée de la compétition de golf.

Voyez-vous quelque chose à ajouter ? Il faut surtout insister sur le fait que chacun peut faire sa part : agir en tant que bénévole en donnant de son temps, parler de BSF pour la faire connaître, donner un peu, chacun à la hauteur de ses moyens : si chacun fait un peu, nous réussissons de grandes choses, avec toujours la très grande satisfaction de voir le sourire sur le visage d'un enfant et sur celui de sa mère !

> Pour contacter Bénévoles sans frontières ou faire un don, cliquez ici.

Pour télécharger la documentation de l'évènement, cliquez ici

Interview C. Alary Image DR Publié le 10/05/2011

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10 mai 2011