«J'investis en Palmeraie, pas en bourse»

Entre les Jardins de la Palmeraie et la Bourse de Casablanca, les coeurs balancent... Une publicité de la plus hip des destinations résidentielles à Marrakech incite à investir à la Palmeraie 2 plutôt qu'en Bourse. Ce qui apparemment chagrine les gardiens du temple de la finance casablancais, au point qu'ils ont introduit une plainte auprès de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA). Ils veulent que soit retirée cette publicité diffusée récemment dans la presse écrite. « L'institution vient d'instruire le dossier et devrait rendre une décision au plus tard la semaine prochaine », selon une source autorisée à la HACA. Ce serait le 8e jugement de cette autorité depuis son entrée en fonction. Les responsables des deux parties, Palmeraie Golf Palace et la Bourse, sont restés injoignables. En pratique, la comparaison entre deux véhicules d'investissements est permise, sur la base des rentabilités. Etudes et analyses publiques consacrent ces arbitrages, conseillant ainsi d'investir dans les produits financiers les plus rentables de la place. Mais aucun des financiers interrogés n'a pu assurer si cette pratique a une base légale ou pas. En tout cas, l'immobilier à Marrakech flambe et d'aucuns estiment qu'il est intéressant d'y investir. « Sur les 2 dernières années, les prix ont augmenté de quelque 60% », selon Mustapha Belkahia, promoteur et président de la CGEM-Marrakech. Une déferlante boostée par l'achat de résidences par les étrangers notamment. Même le logement économique n'a pas échappé à cette mouvance : les prix doublent pratiquement entre la mise en chantier et la livraison des appartements, selon un architecte. « Pour 2005, les prix se maintiennent bien », souligne Belkahia. Il remarque toutefois que les résidences et villas très haut standing se vendent de plus en plus difficilement, car les prix sont exagérés. « Les personnes préfèrent ainsi construire elles-mêmes leurs résidences », affirme Belkahia.