J'étais à la cérémonie d'ouverture du FIFM 2010
Le 10e Festival du film de Marrakech s'est ouvert hier. Notre reporter a eu le privilège d'assister à la cérémonie d'ouverture, une soirée... très select.
Le costume semblait de rigueur, sinon je risquais d'être le seul pingouin sans sa veste. Mon badge dans une main, mon invitation dans l'autre, je suis fin prêt. Premier poste de contrôle, une jeune française chargée de vérifier les invitations semble être dépassée par la situation. Munie de son appareil électronique, elle vérifie le code barre de chaque carton. La machine valide, et me voilà sur le tapis rouge. Pas de voiture de luxe pour me déposer face au palais des congrès, mais un petit accès sur le côté.
On sent la pression qui monte, des centaines de personnes derrière les barrières sont venues acclamer leur idole, ou du moins leur people. Au moment où mon ascension des marches commence, je ne vois plus personne autour de moi, j'aperçois seulement une lumière blanche dont je me rapproche pas à pas. Ce n'est pas le paradis, mais une armée de photographes et de cameramen qui flashent chaque personne qui passe sur le tapis. Je vois même ma tête apparaître en 4 par 8 sur l'écran géant de l'avenue Mohammed VI.
La montée des marches
Une fois entré dans le palais, je passe entre deux gorilles puis rejoins une charmante hôtesse qui m'indique la porte par laquelle je dois accéder à la projection. Je me retourne, et croise Emmanuelle Seigner dans une belle robe de soirée argentée. Mon choix était fait, j'allais rester face à la porte en espérant croiser d'autres stars et les twitter en temps réel sur notre page spéciale Festival International du Film de Marrakech. Quelques minutes plus tard, c'est Eva Mendes qui arrive, dans une sublime robe violette et l'espace d'un millionième de seconde, nos regards se sont croisés, jusqu'à ce qu'un vigile de 2 mètres sur 2, arrive par derrière et me dise de sa grosse voix : "Excusez moi Monsieur, mais auriez vous l'amabilité de bien vouloir vous décaler de quelques pas sur le coté." Vu le gabarit et la politesse du monsieur, je m'exécute sans hésiter.
Puis les people s'enchaînent. Gad Elmaleh, ovationné par la foule, puis Christophe Lambert et Sophie Marceau et bien d'autres personnalités du cinéma français. Mais lorsque Keanu Reeves apparaît entouré de ses gardes du corps, les quelques personnes de la gent féminine près de moi s'écrient : “Oh Mon Dieu ! C'est Ken !”. Et toi Barbie, mais vous ne faites pas partie du même monde...
Dans le style décalé qui lui est propre, Jean-Paul Rouve arrive discrètement face à la belle hôtesse et semble avoir égaré son invitation, tel un vrai robin des bois, il défit l'autorité et passe sans problème. Au tour, enfin, du président du jury, John Malkovich d'arriver, suivi de quelques retardataires.
La cérémonie commence
On m'informe que la cérémonie va commencer, je m'empresse de regagner ma place, “porte D en haut à droite”. Après un petit tour dans le labyrinthe et un autre contrôle en haut des marches, puis un ultime face à la porte d'entrée, je finis par trouver.
L'écran se lève et dévoile l'orchestre philharmonique royal qui accompagne en musique l'arrivée des présentateurs, Alex Taylor et Fairouz Karwani. Après un hommage à l'un des créateurs du FIFM, le producteur Daniel Toscan Du Plantier et un grand remerciement à Sa Majesté, les anciens membres du jury, menés par Charlotte Rampling introduisent le président de cette 10° édition. John Malkovich et les sept autres membres du jury déclarent tous dans leurs langues natales, que “Le FIFM est ouvert”. Une fois tout le monde à sa place, la première bobine du festival est lancée, il s'agît de Henry's Crime de Malcolm Venville, avec Keanu Reeves et James Caan à qui le festival rend hommage cette année en projetant six films dans lesquels il a joué depuis 1972.
Le Festival a désormais officiellement commencé, Made in Marrakech vous promet d'être vos yeux et vos oreilles jusqu'à la cérémonie de clôture.