Interview avec Mohammed Bakrim

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Dev Web
Editor Made in Marrakech
31 mai 2010

Mohammed Bakrim, critique d'art et Délégué du Centre Cinématographique marocain à Casablanca (CCM). Un parmi les organisateurs de plusieurs festivals de cinéma au Maroc, intervenant et conférencier, se confie modestement à M!M durant son séjour à Marrakech pour une semaine chargée de débats, de projections et de séminaires à l'école supérieure des arts visuels de Marrakech (ESAV)

-Prénom, âge, profession ? Mohammed, j'ai 20 ans dans ma tête, et je travaille au Centre Cinématographique Marocain.

-Votre parcours professionnel ?

J'ai été pendant longtemps cadre du Ministère de l'Education Nationale avant de rejoindre le CCM ; parallèlement je mène une activité journalistique en assurant des chroniques de cinéma dans diverses publications.

-Vous venez assez souvent à Marrakech ...

Durant une bonne partie de mon enfance et de ma jeunesse, Marrakech était une énigme réduite à une étape sur ma route vers le village de mes origines au coeur du Souss ; une escale avant d'affronter le haut atlasÉ alors Marrakech était pour moi des images nocturnes avec un ciel merveilleux ou encore un souvenir de chaleur torride à la place Jamaa LafnaÉ Une fascination qui a nourri mon imaginaire. Et puis grâce au cinéma je suis devenu pratiquement un Marrakchi puisqu'il m'arrive d'y venir assez souvent.

-Que représente Marrakech pour vous ?

Une certaine sérénité ; un rapport particulier au temps et à l'espace donc un mode vie original.

-Quelle est la place de l'art dans la ville rouge ?

L'art est une composante ontologique de la ville ocre, elle est elle-même une Ïuvre d'art.

-Sur quels projets travaillez vous actuellement ?

Sur le plan personnel je prépare mon nouveau livre de cinéma où je réunis mes chroniques sur le septième art, et sur le plan professionnel je prépare le festival de Rabat du cinéma d'auteur et le Festival de Tanger du court métrage méditerranéen.

-Quels sont vos endroits favoris à Marrakech ?

J'aime Jamaa Lafna la nuit, la médina tôt le matin, Gueliz vers la fin de journée et au-delà de minuit quelques endroits de Marrakech by night où il y a de la bonne musique.

-Ce que vous aimez le plus à Marrakech ?

Le ciel bleu tôt le matin au mois d'avril ; une tolérance innée chez sa population.
 Et ce que vous aimez le moins ?
Les embouteillages, le bruitÉ je trouve que cela ne sied pas à une ville qui invite à planer !!
 Comment vous imaginez Marrakech dans 10 ans ?

Une métropole moderne sous le regard vigilant du Haut Atlas.

-Avez vous une anecdote à nous raconter ? Une fois j'ai été invité par l'Institut Français de la ville pour un débat sur le cinéma, et la nuit on était invité au Riad Denise Mason qui est aussi une maison d'hôte ; il s'est trouvé alors que j'ai été le seul à y passer la nuit alors que pendant le dîner on n a pas arrêté de me raconter des histoires sur le retour de la défunte : toute la nuit je n'ai pas fermé l'Ïil attendant la visite de Denise MassonÉ

-Un dernier Mot ?

L'emblème gastronomique de Marrakech est la fameuse Tanjia dont le degré de réussite dépend du dosage entre ses différents ingrédients ; il me semble que le devenir de la ville impériale dépend aussi du dosage intelligent entre les différentes tendances qui la traversent.

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31 mai 2010

    ESAV - Ecole Supérieure des Arts Visuels

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