Elections communales du 12 juin 2009
Le taux de participation et la visibilité de la carte politique sont les enjeux majeurs des prochaines communales, a estimé lundi l'universitaire Abdellah Saâf, par ailleurs président du Centre des études et des recherches en sciences sociales (CERSS).
Le grand pari des élections du 12 juin 2009 concerne essentiellement le taux de participation des citoyens ainsi que l'appréciation du poids de chacun des acteurs qui façonnent la carte politique du Royaume (partis politiques, notables ou personnalités symboliques), a affirmé le Pr Abdellah Saâf, qui était l'invité de l'émission "Tiyarate" diffusée lundi soir sur 2M.
Après avoir mis l'accent sur l'importance des institutions locales qui seront issues du prochain scrutin, M. Saâf a indiqué que ces échéances se dérouleront dans un contexte marqué par plusieurs événements politiques importants dont il importe d'apprécier l'impact.
S'agissant des derniers développements du paysage politique, notamment après l'annonce par le Parti Modernité et Authenticité (PAM) du retrait de son soutien à la majorité gouvernementale, l'universitaire a indiqué que la lecture de cette "initiative" s'avère difficile sous l'angle académique, du fait que cet événement n'en finit pas de susciter des réactions différenciées.
Cet événement reflète en effet les mutations substantielles que connaît le paysage politique national depuis les dernières années, a-t-il estimé ajoutant que le champ politique connaît des interactions entre les partis historiques se prévalant d'un certain parcours militant et les partis nés des changements successifs.
Le paysage politique est de plus en plus marqué par une polarisation mettant en jeu les facteurs institutionnel et consensuel, a estimé M. Saâf.
Il est patent, a-t-il souligné, que les acteurs politiques jouissent actuellement d'une marge de mobilité appréciable bien que l'institutionnel semble avoir pris l'ascendant sur "l'approche consensuelle".