Croissance: Mieux que ce qui était prévu en 2008

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
6 juin 2009

- Selon le HCP, elle aurait augmenté de 5,6%. - La demande intérieure a contribué à hauteur de 5,5 points au PIB.

Comment s'est comportée la croissance en 2008 ? Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient d'arrêter ses comptes nationaux provisoires pour l'année écoulée.

Il en ressort une croissance économique en bonne progression. Celle-ci, tirée par une demande intérieure vigoureuse, a enregistré 5,6%, au lieu de 2,7% en 2007. Une performance qui dépasse donc de 0,2 point les prévisions initialement annoncées par le HCP. Et c'est la valeur ajoutée agricole, en hausse de 16,3%, qui a sauvé la mise.

A cela s'ajoute une augmentation de 4,1% dans les autres secteurs d'activité (versus 6% une année plus tôt). Triplant pratiquement en volume en l'espace d'une année, la consommation finale des ménages a contribué à hauteur de 5,5 points à la croissance du PIB.

Quant à la formation brute de capital fixe, elle a participé de 3,7 points à la croissance du PIB, tirant de fait le taux d'investissement vers le haut. En revanche, le solde extérieur sur les biens et services s'est dégradé sous l'effet de la baisse des exportations en volume de 1,1% et de la hausse des importations à raison de 10,9%. Ce qui a ralenti sa contribution à la croissance du PIB.

Et c'est le recul des dépenses touristiques (à raison de 10,7%), combiné à l'affaissement des exportations de phosphates et des produits miniers de 32,7%, ainsi qu'au repli du textile et habillement (-9,2%), qui a rudement lesté les exportations.

La décélération des transferts des MRE a, de son côté, freiné l'augmentation du revenu national disponible. Face à cette rétraction des envois de nos ressortissants établis à l'étranger, les revenus extérieurs nets n'affichent qu'une très légère hausse, estimée à 1,1%, contre 16,9% en 2007.

Le taux d'épargne nationale a également régressé pour passer de 29,7 à 28,6% en 2008. Ainsi, l'épargne nationale brute a atteint 213 milliards de DH. Le revenu national brut disponible, ainsi obtenu, a été affecté dans une proportion de 71% à la consommation finale.

Au total, les opérations économiques avec l'extérieur se sont soldées par un besoin national de financement de plus de 37 milliards de dirhams, ce qui représente pas moins de 5,4% du PIB.

- Avis partagés : La crise divise sensiblement les avis quant à l'évolution des prix de l'immobilier.

Quant certains parlent de tassement des prix, d'autres en revanche dénoncent une poursuite de la flambée. « Dans certaines régions du Royaume, les prix ont augmenté à hauteur de 150% durant les trois dernières années », indique un notaire à Casablanca. Et c'est Marrakech et Casablanca qui trônent en tête des villes les plus chères.

Les tarifs atteignent des pics vertigineux, notamment au niveau de l'immobilier de haut standing. « Les villas de finition modeste cotent en moyenne 3,75 millions de DH, en revanche, les plus grosses peuvent monter jusqu'à 20 millions de DH ! » indique un promoteur immobilier.

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Editor Made in Marrakech
6 juin 2009