Ce que coute l'entretien des jardins à Marrakech

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
20 septembre 2007

- 8 millions de DH alloués par an. - 80 millions de DH consacrés à la création de nouveaux espaces verts. - Un atout touristique de plus pour la ville. S'il est une ville où les jardins sont un remarquable exemple d'architecture paysagère, c'est bien Marrakech. Une ville où l'art des jardins est implanté depuis très longtemps. En effet, déjà au milieu du 12ème siècle, la cité ocre était la ville du Maghreb où l'on trouvait le plus de jardins et de vergers. Aujourd'hui, les espaces verts sont présents même au coeur de la cité: 620 hectares d'espaces verts (800 ha selon la norme internationale), et environ 7,7 m2 de verdure par habitant (10 m2 recommandés).

Ce qui la classe parmi les premières villes les plus verdoyantes du Royaume. « Et ce n'est pas fini », indique-t-on auprès du Conseil de la ville. De nouveaux espaces verts sont en cours d'aménagement. Ainsi, afin d'augmenter le ratio des espaces végétaux existants, des dizaines de milliers de fleurs et d'arbres ont été plantés. En plus des jardins le long des boulevards, la mairie compte développer des jardins de quartier. Au total, quinze jardins au Gueliz, cinq autres dans la palmeraie, autant dans l'arrondissement de la Ménara, un jardin à Bab Ghmat et un autre au douar El Khachab à Sidi Youssef Ben Ali. Ce sont des projets financés dans le cadre d'un fonds spécial soutenu entre autres par le Conseil de la ville. Parallèlement à ces programmes, d'autres conventions ont été conclues pour l'aménagement de grands parcs urbains de prestige à l'instar des jardins d'Agdal Bahmad sur 11 ha. Ici, l'enveloppe de 18 millions de DH sera prise en charge par le privé. Avant fin 2008, Marrakech devrait compter 30 nouveaux parcs et jardins ouverts au public. On n'a pas lésiné sur les moyens. Et ce sont 80,8 millions de DH qui seront déboursés au total pour l'aménagement de ces espaces verts. Quant à l'entretien du parc vert existant, ce volet coûte 8 millions de DH par an à la ville. Le coût d'équipement atteint, lui, 15 millions (TTC). Des dépenses nécessaires pour maintenir le standing de la 8ème destination touristique internationale.

Selon Samir Lâaribya, ingénieur d'Etat et chef de la division technique de l'arrondissement Médina, les ambitions de la ville sont encore plus grandes : « Nous ne sommes qu'au début d'un long processus ».

Les actions d'aménagement menées par la mairie ont permis de préserver, de compléter et d'embellir ces espaces qui rivalisent aujourd'hui de beauté. « Il s'agit aujourd'hui de pousser davantage au développement du tourisme des jardins qui permettra à la ville de se doter d'une autonomie à la hauteur de sa réputation de destination touristique à la mode. » Et d'ajouter : « Les jardins associés à un monument historique augmentent l'impact touristique. » Ainsi, une politique de rénovation des espaces verts a été engagée, comme pour le grand parc historique de Arsat Moulay Abdeslam dont la restauration a été initiée dans le cadre du programme des « Villes fleuries » par la Fondation Mohammed VI. Le projet est financé avec le partenariat de Maroc Telecom. Idem pour la roseraie Mountazah Lalla Hasna près de la Koutoubia et du jardin Sidi Ahmed Zaouïa, situé en pleine médina, en face du complexe culturel et sportif de Bab Khmis. La conception des espaces verts à Marrakech est l'illustration d'une nouvelle génération de jardins intégrant la démarche écologique, la protection de l'environnement et l'économie d'eau. Un problème crucial dans la région Tensift-Al Haouz qui enregistre un gros déficit en eau. Enfin, pour préserver la palmeraie de Marrakech, une pépinière de palmiers-dattiers a été créée sur 15 hectares. Une première qui permettra de produire près de 80.000 palmiers par an.

L'ancien consulat

DANS le cadre du plan de réaménagement de la Koutoubia, les anciens locaux du consulat de France vont abriter un grand projet qui s'étend sur une surface de 15 hectares. Les travaux vont bon train. Ils comportent trois tranches dont la première a démarré le 17 juillet dernier et devrait s'achever en octobre prochain. La création de jardins sur plus de 1 ha fait partie intégrante de ce projet global.

Et les enfants ?

EN Europe, la norme veut un parc de loisirs pour enfants de 10/10 m pour un jardin. Au Maroc, on en est loin. Aucune ville, même parmi les plus « vertes », ne respecte cette norme. Selon Samir Lâaribya, chef de la division technique de l'arrondissement Médina, la mairie ambitionne d'intégrer la notion de parc pour enfants dans les jardins de la ville, à condition de trouver de bons exploitants.

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20 septembre 2007