Brahim Laraichi ou le goût du challenge

- Prénom, âge, profession ?

Brahim, 50 ans, directeur général de Vatel Hôtel Golf & Spa.

- Racontez nous votre parcours ?

Après des études supérieures aux USA, à l'université de Cornell et à Las Vegas, j'ai travaillé au Maroc et ailleurs pour les plus grands noms de l'hôtellerie tels que : Las Vegas Hilton , Hyatt Regency, Sheraton, la Mamounia,Tikida Garden, Golden Tulip Farah... Depuis 1984, j'ai occupé différents postes de management qui m'ont permis d'accroître mon expérience et mon savoir dans le domaine du tourisme et de l'hôtellerie.

- Pourquoi avez vous choisi de travailler à Vatel ?

Au delà de mon amitié pour son propriétaire Si Mohamed Kabbaj et de mon désir d'engagement à ses côtés dans un projet d'envergure, Vatel représente pour moi avant tout une prise de challenge, un défi à relever : celui d'une ouverture. Partir de rien, et en faire quelque chose...

- Parlez nous de Vatel ?

Je vous dirais pour schématiser que Vatel est constitué de deux parties.

La première qui est Vatel l'école d'hôtellerie et de tourisme de renommée internationale, dont la formation fait l'unanimité des professionnels du secteur auprès desquels elle représente un label d'excellence. La seconde qui est Vatel Hôtel Golf & Spa dont j'assure la direction.

- Qu'est ce qui donne envie de séjourner au Vatel Hôtel ?

C'est un hôtel à taille humaine qui offre à ses clients des prestations de très grande qualité. Ici, tout est fait pour que le client se sente aussi à l'aise que s'il se trouvait chez lui. Avec mon équipe, nous veillons au moindre détail, et à la différence des grandes chaînes hôtelières qui privilégient d'abord leur chiffre d'affaire, à Vatel nous plaçons le client au coeur de nos préoccupations quotidiennes. Nous partons du principe que la meilleure des publicités, c'est le bouche à oreille. Un client satisfait le fait savoir, il est généralement très heureux de parler de son séjour à ses proches, ses amis, ou encore de poster un avis sur le net. Et je dois dire que je suis ravi de voir que tous ces efforts payent : je reçois et j'entends très régulièrement des commentaires positifs et enthousiastes sur l'établissement...

- Quels sont les lieux Marrakchis que vous fréquentez ?

Je suis amateur de belles choses, de gastronomie et de musique : aussi, les restaurants Lounge font partie de mes sorties préférées... On peut y déguster d'excellents mets tout en écoutant de la très bonne musique, dans un cadre souvent magnifique. Il s'en crée régulièrement à Marrakech, et je prends beaucoup de plaisir à les découvrir.

- Qu'aimez vous faire lorsque vous avez du temps libre ?

Marrakech est une ville qui bouge, une ville qui vibre... On ne s'y ennuie jamais, il se passe toujours quelque chose, il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges. En ce qui me concerne, je suis assez friand d'art et de culture. Alors, dès que je peux, j'en profite, je vais au cinéma ou à un concert.

- Avez-vous une anecdote à nous raconter ?

Il y a quelques années, avec des amis, j'ai voulu faire venir le festival de Jazz de Montreux, et je me suis heurté à un tel dédale administratif, que cela est resté au stade de l'anecdote...

- Qu'aimez-vous le plus à Marrakech ?

Le climat, encore le climat, toujours le climat... Il y a une vraie douceur de vivre ici, et surtout une très bonne qualité de vie. J'ai habité dans différents endroits, aussi bien au Maroc que dans le monde, mais c'est ici que je suis resté. Et puis la ville regorge de manifestations culturelles et artistiques, ce qui n'est pas pour me déplaire !

- Qu'aimez-vous le moins à Marrakech ?

Peu de choses. Je déplore surtout l'absence d'évènement musical à la hauteur de la ville ocre. Casablanca a plusieurs festivals, Rabat a celui de Mawazine, Fès a celui des musiques sacrées... A quand un festival de cette dimension à Marrakech ?

- Comment voyez-vous l'évolution du secteur hôtelier à Marrakech dans les années à venir ?

Depuis quelques temps, on assiste à une floraison de très gros projets hôteliers. A Marrakech, la capacité d'hébergement a quadruplé : on est passé en l'espace de quelques années de 20.000 lits à 80.000 lits. Et ça continue... Alors même que le nombre d'arrivées est en ralentissement. Cela va donner du fil à retordre aux professionnels du tourisme et de l'hôtellerie qui vont devoir mener à bien un sérieux travail de réflexion pour résoudre cette problématique. Cependant, je reste très optimiste car le Maroc a toujours su rebondir.