Awaln’Art : Objectif accompli

Culture
Dev Web
Editor Made in Marrakech
13 juin 2011

Depuis mardi soir, j’ai vécu des moments formidables et vu resurgir en moi des émotions que je soupçonnais de m’avoir délaissé. Awaln’Art m’a offert un voyage au cœur de mon enfance, candide et insouciante. J’en garde un souvenir mémorable et ne regrette pas une minute de ma semaine, autant fût-elle mouvementée...

Cirque, danseurs, acrobates, équilibristes, funambules, jongleurs, cracheurs de feu, musiciens et fantaisistes décalés ou contemporains, tous ont gravé leur numéro dans ma mémoire.

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Mardi soir, à l'hôtel Sofitel, ce n'était qu'une mise en bouche. J'ai contemplé l'aisance d'une trapéziste, les envolées d'un acrobate jouant avec les éléments ou encore l'habilité d'un trio de jongleurs. Ce fût une soirée trés plaisante à voir, mais ce n'était rien par rapport à tout ce qui m'attendait.

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Le lendemain, en milieu d'après-midi, j'ai vu s'élancer la grande parade de Boromo et les échassiers du Togo. Des dizaines d'artistes des 4 coins du monde, articulant d'immenses marionnettes d'un bout à l'autre de la ville. C'était vraiment un spectacle époustouflant. Le soir même, je me suis rendu à l'institut français, pour admirer la prestation acrobatique et contemporaine de la troupe tangéroise Chouf Ouchouf. Cette journée fût vraiment grandiose.

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Jeudi, j'ai assisté à une danse sensuelle et plutôt inhabituelle, puisqu'elle se faisait à la verticale sur la façade du Palais des Congrès. N'étant pourtant pas un grand fan de danse, je dois avouer que j'y ai trouvé un certain plaisir et un grand sens artistique. Quelques minutes plus tard, j'étais près de la place, à Bab Fteuh, m'instruisant sur la légende du roi de Babylone, contée par des acteurs s'exprimant chacun dans différents dialectes. Le soir même, je suis parti sous le chapiteau blanc à Bab Jdid, pour applaudir les acrobates du Cirque Shemsy. C'était ma plus belle soirée du festival.

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Le jour suivant, j'ai croisé un cycliste funambule face au palais des congrès, juste avant de rencontrer Boni, un clown venu de Barcelone pour me faire mourir de rire. Peu de temps après, à Bab Doukkala, je me suis frayé un passage à travers la foule amassée autour de la Compagnie Ex Nihilo. Durant près d'une heure, le long des remparts, j'ai assisté à une prestation de danse contemporaine, qui m'a laissé quelque peu perplexe. Le soir, j'étais sur la place, au milieu de plusieurs milliers de personnes qui se pressaient le long des barrières, pour la projection d'un film et des reportages du festival de Made in Marrakech, mais surtout voir le show des tangérois. L'ambiance n'était vraiment pas la même qu'à l'institut, ce soir là, c'était magique et encore plus spectaculaire.

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Samedi soir, je me suis rendu à Tamesloth, à la Zaouia, où de nouvelles surprises nous attendaient. Les artistes du cirque burkinabé sont de véritables maîtres de scène pluri-disciplinaire. Percussionnistes hors-paires, acrobates expérimentés, mais aussi jongleurs et cracheur de feu, ils ont fait voyager des centaines d'enfants au cÏur de l'Afrique profonde.

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Pour le dernier jour du Festival Awaln'Art, on nous avait prévenu que ça serait exceptionnel, et ce fût tout simplement incroyable ! Je n'avais jamais vu Marrakech dans cet état ! Une horde d'artistes peinturlurés de bleu, s'est déchaîné dans les rues de la ville. Un énorme camion transformé en salle scène concert en fin de meute, et des bidons rouge qui retentissaient et s'enflammaient à droite et à gauche. C'était vraiment intense ! Lors de la soirée de clôture au Palace Es Saadi où tous les artistes étaient conviés, Made in Marrakech a présenté toutes les vidéos du festival. On peut considérer ça comme un succès, que ce soit pour Made in Marrakech, ou pour le festival Awaln'Art qui durant quelques jours, a fait de Marrakech la capitale internationale des arts.

Texte C. Alary Texte Made in Marrakech Montage vidéoYassine Mait Publié le 13/06/11

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13 juin 2011