Awaln'Art : l'art est dans la rue, partout autour de nous

Culture
Dev Web
Editor Made in Marrakech
8 juin 2011

Durant une soirée, l’hôtel Sofitel fit office de toile sur laquelle s’esquissaient artistes et acrobates, à l’occasion du lancement de la cinquième édition du festival Awaln’Art.Notre reporter y était, il nous conte sa soirée.

Le carton d'invitation disait qu'il fallait y être à 19h30. En montant les marches du Sofitel, lorsque le portier m'ouvre la porte, j'aperçois un visage qui m'est familier sur le parking. Et pour cause, c'est notre nouvel héros national, Marouane Chamakh, qui se sauve à bord d'une Renault Logane. Modeste qui plus est, surtout pour un des marocains les mieux payés au monde...

Une fois à l'intérieur, direction la piscine, où trône en plein milieu, un trépied d'une demi douzaine de mètres, duquel est suspendu une poulie et un seau au bout d'une corde. Pas le temps de se demander à quoi tout cela peut bien servir si je veux pouvoir profiter un tant soit peu du buffet ! Non j'exagère... Comme à son habitude, le Sofitel a fait les choses en grand.

Si nous n'étions que quelques dizaines la première demi-heure, il n'aura pas fallu attendre très longtemps pour voir les jardins envahis par plus de 300 amateurs d'arts acrobatiques et gastronomiques. Certes, au milieu de tout ça, il y a bien quelques pique-assiettes, mais surtout de nombreux artistes du monde entier venus nous émerveiller par leur prouesses, durant toute une semaine... Spectacle aquatique... et poétique

Au bout d'un moment, les musiciens assemblent leurs instruments. Quelques notes cherchant l'accord s'en échappent avant qu'à l'unisson, cette fanfare se met à exalter la foule. Devant un tel entrain, certains dansent, ne pouvant résister à l'appel de la musique. Il était temps de réchauffer l'atmosphère, car une petite brise commençait à me hérisser le poil. Je plaignais toutes celles qui ont pensé que la mini-jupe était de rigueur. Du moins jusqu'à ce que le spectacle commence.

Emporté par le son d'une guitare, comme si de rien n'était, un jeune homme d'une bonne vingtaine d'année entre pas à pas dans la piscine, entièrement habillé, chaussures aux pieds. La première seconde, je me suis demandé s'il n'était pas resté trop longtemps près du bar. Puis il se mit à gravir la corde et à virevolter entre les éléments, prenant d'un élan de l'altitude avec son seau d'eau comme contre-poids et plongeant tête baissée dans le bassin. A ce moment, j'ai senti mon corps frissonner rien qu'à l'idée d'être à sa place. Un beau spectacle d'ouverture, plein de poésie et de volupté.

Quelques minutes plus tard, c'est au tour d'une trapéziste de s'enivrer de musique Gnaoua. Durant une dizaine de minutes, cette artiste resta à tournoyer autour de sa barre, aux rythmes du gumbri d'un Gnaoua débordant d'énergie. Pleine de douceur, elle descend de son perchoir pour confondre les arts. Baguettes en main, elle prit part à la transe gnaoua et conclut par un roulement de tambour fracassant. Une belle mise en scène mêlant technicité et sensualité.

Dans la foulée, un duo de jongleurs aux mains luminescentes s'échangent quelques balles, donnant un spectacle plutôt ludique, qui absorba tous les enfants présents. A mon avis, c'est un peu ça Awaln'Art. Un festival qui conjugue l'art et la manière. Si les grands voient cela avec leur sensibilité artistique, recherchant un message derrière des gestes, les petits quant à eux, admirent de leurs yeux ébahis, toute la dextérité nécessaire pour réaliser de pareils exploits. Un véritable festival pour toute la famille.

Retrouvez tout le programme du Festival Awaln'Art, en cliquant ici.

Texte C. Alary Photo Made in Marrakech Publié le 08/06/2011

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8 juin 2011