Arabes Acier Sommet 2010 à Marrakech
Le secrétaire général de l'Union Arabe du Fer et de l'Acier (Uafa), Mohamed Laïd Lachekar, a souligné, lundi à Marrakech, la nécessité d'œuvrer à la création de grands projets arabes mixtes susceptibles de consolider la capacité productive du fer et d'acier dans le monde arabe et de tirer profit des matières premières que recèle cette région.
S'exprimant à l'ouverture des travaux du Congrès international « Arabes acier Sommet 2010 », M. Laïd Lachekar a fait observer que les projets du fer et d'acier dans le monde arabe connaissent un rythme soutenu et que la production d'acier brut devrait atteindre quelque 21 millions de tonnes à la fin de l'année 2010.
La crise économique mondiale a eu un impact sur la production d'acier qui enregistre désormais une légère hausse, a-t-il dit, rappelant que la productivité des pays arabes en acier brut avait atteint quelque 13,5 millions de tonnes en 2009 contre 14,5 millions un an auparavant.
Le secrétaire général de l'Uafa a, d'autre part, souligné les efforts consentis par le Maroc en la matière à travers des programmes et des projets ambitieux destinés à porter la production nationale d'acier brut à près de 2,5 millions de tonnes à l'horizon 2013.
Pour sa part, le président du Conseil d'administration de l'Uafa, Ahmed Azz, a relevé que le secteur industriel arabe a été moins affecté que d'autres par les changements qu'a connus le marché mondial d'acier, faisant remarquer à cet égard que la production arabe d'acier brut a connu une baisse de 10% uniquement contre 34% aux Etats-Unis, 27% en Europe et 15% dans les républiques d'ex URSS.
Dans ce contexte, M. Azz a fait savoir, dans une allocution lue en son nom, que la production d'acier dans certains pays arabes, tels le Maroc et l'Arabie Saoudite, n'a enregistré aucune baisse en 2009, soulignant que la productivité mondiale et arabe d'acier a été affectée par la régression économique qu'ont connue plusieurs régions du monde.
Le directeur général de l'Organisation arabe pour le développement industriel et des mines (Oadim), Mohamed Ben Youssef, a, de son côté, indiqué que ce congrès international constitue une importante occasion pour s'enquérir des derniers développements survenus dans le marché du fer et de l'acier non seulement au niveau arabe mais aussi à l'échelon mondial.
Les différents programmes nationaux arabes, a-t-il ajouté, ont été centrés depuis longtemps sur le développement industriel et que certains Etats arabes ont franchi de grands pas en la matière, ce qui a permis à la valeur ajoutée industrielle de contribuer à hauteur de 52% au PIB en 2008.
Cette rencontre de trois jours, qui réunit quelque 310 experts et détenteurs de technologie venant de 37 pays, est l'occasion pour les participants d'examiner notamment les opportunités d'investissement dans le secteur de la sidérurgie dans la région arabe, les perspectives de l'industrie d'acier, le rôle des nouvelles technologies dans le développement de la production d'acier ainsi que l'intégration et l'harmonisation du secteur de la sidérurgie dans le monde.
Ce Congrès a été marqué notamment par l'ouverture de l'exposition « World steel exposition 2010 » qui se veut une plate-forme appropriée pour 28 sociétés d'exposer leurs produits sidérurgiques, leurs innovations et les solutions techniques permettant d'augmenter la productivité de l'industrie sidérurgique.