Appel à un effort supplémentaire des donateurs

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
8 septembre 2008

Le Maroc s'est distingué à Accra, lors du 3e Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide au développement qui a connu la participation, du 2 au 4 septembre 2008, des ministres de Commerce de plus de 100 pays, des dirigeants d'agences de développement bilatérales et multilatérales, des bailleurs de fonds internationaux et des organisations de la société civile du monde entier.<BR>

En effet, le Royaume, en sa qualité de président de la Conférence des ministres du Commerce des pays d'Afrique et d'Amérique du Sud (ASA), qui s'est tenue à Marrakech du 17 au 19 juin 2008, a été chargé de présenter la Déclaration issue de cette rencontre à Accra. Le Maroc a ainsi proposé de faire référence à la Déclaration de Marrakech et notamment aux recommandations issues de cette conférence. Il est à noter qu'une délégation marocaine, conduite par le ministre du Commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz, a participé à cet événement qui a pour objectif d'aider les pays en voie de développement et les peuples en difficulté dans leur lutte contre la pauvreté en rendant l'aide plus transparente et plus efficace. Cette rencontre fait suite au 2e Forum qui a eu lieu à Paris en mars 2005. Les participants ont planché sur les moyens à mettre en Ïuvre pour rendre l'aide au développement plus transparente, plus responsable et plus tournée vers une culture de résultat.

En effet, chaque année, 120 milliards de dollars sont donnés par les Etats et organismes internationaux, et entre 20 et 25 milliards par des donneurs privés. Cette rencontre a permis de faire le bilan de l'efficacité de l'aide au développement, d'élargir le dialogue à de nouveaux acteurs et de tracer les grandes lignes des actions futures en matière d'efficacité de l'aide. Par ailleurs, il est à rappeler que les pays africains et sud-américains ayant pris part à la Conférence des ministres du Commerce des pays d'Afrique et d'Amérique du Sud (ASA) ont plaidé pour un accroissement substantiel de l'appui financier alloué à l'aide en faveur des pays d'Afrique et d'Amérique du Sud. Ils ont à ce sujet appelé à une plus grande coordination avec les institutions financières internationales et les banques de développement régionales. En outre, cette rencontre s'inscrit dans un processus politique lancé à Rome en 2003 et réaffirmé à Paris en 2005, où une Déclaration a été adoptée en vue de réformer en profondeur les pratiques des acteurs de l'aide publique au développement.

Cette aide fait face à plusieurs obstacles. Ce qui fait que malgré les engagements répétés des pays industrialisés d'atteindre 0,7% de leur PNB en aide au développement, les montants ont diminué ces dernières années, passant entre 2006 et 2007 de 0,31 à 0,28% au niveau mondial et de 0,41 à 0,38% au niveau européen. Surtout que ces montants ne font pas le poids face aux flux qui sortent chaque année des pays en développement vers les pays industrialisés. Ainsi, entre 2002 et 2006, si 84 milliards de dollars d'aide ont été en moyenne versés chaque année aux pays en développement, ces derniers ont vu sortir 456 milliards pour le paiement de leur dette extérieure et 619 milliards de flux illicites.

Déclaration de Marrakech Les pays africains et sud-américains ont exprimé, en juin dernier à Marrakech, leur détermination à garantir l'accès aux marchés pour les produits provenant des pays moins avancés et à participer activement au cycle des négociations en cours du système global de préférences commerciales entre les pays en développement. Ces pays ont fait montre d'une propension à resserrer leur rang. A Marrakech, les ministres du Commerce représentant ces deux régions se sont engagés à contribuer activement à la conclusion du Cycle de Doha dans les plus brefs délais, en vue de parvenir à un système commercial multilatéral universel, fonctionnel, ouvert, non discriminatoire et équitable, qui encourage le développement. Les deux régions ont appelé à une opérationnalisation urgente de l'initiative de l'aide pour le commerce et invité la communauté internationale à assurer une plus large cohérence aux niveaux national, régional et mondial concernant cette initiative.

Selon la déclaration finale, qui a sanctionné les travaux de la première conférence des ministres du Commerce des pays d'Afrique et d'Amérique du sud, ces deux régions ont été unanimes pour dire que l'heure est à l'harmonisation des positions au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les questions qui revêtent un intérêt majeur pour elles, en vue d'exprimer un fort soutien pour un système commercial multilatéral juste et équitable, qui est en mesure de relever les défis de développement des pays du Sud.

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8 septembre 2008