Appel à Marrakech pour l'amélioration des indicateurs
L'Organisation panafricaine de lutte contre le Sida (OPALS) a plaidé, samedi à Marrakech, en faveur de l'adoption des mesures nécessaires à l'amélioration des indicateurs relatifs à la santé reproductive de la femme marocaine.
Intervenant lors d'une rencontre régionale sur « la santé reproductive et la prévention contre le sida : le rôle de la conseillère communale », Nadia Bezad, présidente de l'Opals, a fait savoir que le taux de morbidité maternelle fait partie des indicateurs les plus révoltants, avec pratiquement 3 décès en couche par jour, insistant sur la sensibilisation des conseillères communales et parlementaires et de les inciter à s'inscrire aux efforts l'amélioration de la santé reproductive des femmes au niveau de chaque région.
« Si on arrive a garantir à la femme marocaine la possibilité de jouir de l'ensemble des droits sanitaires et physiques et d'assurer aux femmes enceintes une véritable prise en charge pour diminuer leur décès », a-t-elle dit.
Pour leur part, les autres intervenants se sont dits préoccupés par les indicateurs négatifs de la santé reproductive de la femme marocaine, plaidant en faveur de la concrétisation de son droit inconditionnel d'accéder aux soins, de bénéficier de services de santé de qualité et d'améliorer sa santé reproductive.
Ils ont mis en lumière également le rôle important que les conseillères communales et parlementaires peuvent jouer à l'échelle régionale en vue de lutter contre les décès des mères enceintes, d'améliorer leur santé reproductive et de les immuniser contre les infections sexuellement transmissibles.
Selon les chiffres présentés Mme Bezad à cette occasion, sur un total de 100.000 naissances annuellement, le nombre de cas de décès se chiffre à 227, alors qu'en milieu rural, ce taux est encore important avec 267 pour 100.000 naissances.
Concernant les Infections sexuellement transmissibles (IST), la même source indique que 600.000 nouvelles infections sont enregistrées annuellement, dont la majorité chez des femmes vulnérables sur le plan biologique et social.
D'autre part, le nombre de cas de cancer du sein s'élève à 5.260 cas/an, alors que ceux du col de l'utérus sont de 2.010 cas/an selon le registre du cancer de Casablanca de 2004.