Aly Horma : "Mon rêve est de revoir la Formule 1 en Afrique"
Grand Prix
Seconde partie de notre entrevue avec le Président du Marrakech Grand Prix, Aly Horma. L’éventuelle arrivée de la Formule 1, les nouveautés de l’édition 2014 et l’avenir de cet évènement sont au coeur des discussions.
Made in Marrakech : Qu’en est-il du projet de faire venir La Formule 1 ?
Aly Horma : L’inscription d’un pays au calendrier de la Formule 1 relève de l’institution étatique. À plusieurs reprises Sa Majesté a exprimé le souhait d’accueillir un Grand Prix de F1, il y a donc une véritable volonté. Mais un tel GP nécessite un certain nombre de ressources, une prise en main officielle...L’expérience du WTCC nous permet de créer un précédent et de nous situer sur la carte du sport auto.
«Aujourd’hui, je pense qu’envisager l’organisation d’un Grand Prix de Formule 1 n’appartient pas au seul domaine du rêve puisque les ingrédients sont là, à l’instar d’une partie de nos équipements qui sont homologués Grade 1, celui qui correspond à la F1.»
MIM : Quelles sont les nouveautés pour l’édition 2014 ?
A.H : La grande nouveauté réside dans le calendrier puisque pour la première année nous ouvrons la saison de WTCC. Cela a été rendu possible car le conseil mondial de la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) aura lieu, à l’invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le même week-end. En règle générale, ce conseil est organisé lors de l’ouverture de la saison ou en marge de Grand Prix de Formule 1, c’est donc une chance pour Marrakech d’abriter un évènement de cette importance. Enfin, c’est une grande première pour l’Afrique puisque jamais un conseil de la FIA ne s’est déroulé sur le continent. Grâce à ce conseil mondiale Marrakech vole la vedette à Monza, qui ouvrait la saison depuis des années.
L’autre grande nouveauté réside dans l’arrivée de Citroën en WTCC. Ils ont composé une team pour triompher avec Sébastien Loeb, neuf fois champion du monde des rallyes, Yvan Muller, quadruple champion du monde de la discipline et deux autres pilotes, l’argentin José Maria Lopèz et le chinois Ma Qing Hua. Ils disposeront d’une voiture spécialement conçue pour le WTCC à savoir la Citroën C Élysée.
MIM : Comment imaginez-vous l’avenir du Marrakech Grand Prix ?
A.H : C’est une expérience qui m’a beaucoup appris et j’en suis vraiment fier de ce que l’on a pu faire. Il y a encore beaucoup de choses à mettre en place. Mon rêve est de faire revenir la Formule 1 sur le continent africain, dont elle est absente depuis 21 ans. Nous ne sommes pas les seuls à s’intéresser au dossier puisque l’Afrique du Sud est également sur les rangs. Avec ce qui est fait aujourd’hui à Marrakech, le Maroc est en pôle position. Je ne serais peut-être qu’un spectateur dans 10 ans mais on aura contribuer avec le groupe Ménara à poser l’une des pierres de ce projet.
Photo : Marrakech Grand Prix