Agence urbaine de Marrakech

Société
Dev Web
Editor Made in Marrakech
28 mars 2007

- La cité ocre, ville sans bidonvilles en juin prochain. - La médina au coeur des préoccupations. En juin prochain, Marrakech sera décrétée 'ville sans bidonvilles'. C'est ce qui a été annoncé lors du 8e conseil d'administration de l'Agence urbaine de Marrakech (AUM), tenu le 23 mars dernier. 'Mais il faut auparavant mobiliser tous les acteurs de la ville', souligne Taoufiq Hejira, ministre délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme. Idée à laquelle adhère Mounir Chraïbi, wali de la ville. 'La lutte contre l'habitat insalubre concerne toutes les composantes de la région', déclare-t-il.

Par ailleurs, quatre grandes propositions ont été soumises au conseil de l'AUM. En premier lieu, l'augmentation des revenus de l'agence à travers les grands projets d'investissement. Il s'agit également de l'élaboration d'une nouvelle approche pour la résorption des bidonvilles et d'un manuel de procédure dans le domaine urbanistique (en collaboration avec l'ERAC), enfin la généralisation de la couverture en documents d'urbanisme avec un raccourcissement des délais de faisabilité de ces documents.

On ne cesse de le dire. Marrakech n'a pas les documents urbanistiques qu'elle mérite et encore moins ses régions. Aussi, Hejira a sollicité l'ensemble des acteurs concernés à une mobilisation totale et à faire preuve de courage dans le traitement de ce dossier. Il a en outre insisté sur le partage des responsabilités pour pérenniser les résultats. Les dynamiques urbanistiques que connaît la ville entraînent une disparition progressive de ses spécificités et ses atouts. Et le ministre de rappeler que si aucune mesure n'est prise pour la restructuration des plans d'aménagements et la révision des documents d'urbanisme, le taux de couverture ne sera que de 80% en 2007.

A noter que 2006 a été une année charnière pour l'Agence urbaine de Marrakech. « De grands projets, notamment dans l'hôtellerie, ont vu le jour avec un suivi important de l'AUM et aussi une assistance architecturale surtout pour les projets en milieu rural », précise Abdelkhalek Bouhaddou, directeur de l'agence.

Parallèlement, l'entité a travaillé sur la réhabilitation de la médina. De fait, ce patrimoine s'inscrit parmi les priorités des autorités locales. La constitution d'une banque de données socioéconomiques et urbanistiques est en cours de réalisation.

Les documents d'urbanisme, le rayonnement de l'agence à l'extérieur et la gestion urbaine sont les trois axes prioritaires du plan d'action 2007 de l'AUM qui tourne avec un budget de 38 millions de DH. Il s'agit aujourd'hui de renforcer les moyens mis à la disposition de cet établissement « afin qu'il puisse jouer pleinement son rôle de contrôle du cadre bâti », termine Chraïbi.

Et le milieu rural

La situation du milieu rural en matière de l'habitat est plus compliquée. Cela est dû principalement à l'absence des équipements de proximité les plus élémentaires. « Mais pourquoi ce dernier ne bénéficie-t-il pas d'une assistance architecturale gratuite et d'un plan d'encadrement adéquat ? », se demandent les représentants du conseil d'administration de l'Agence urbaine de Marrakech. Et pourquoi les ménages de ce monde rural ne profitent-ils pas du crédit Fogarim destiné à faciliter l'accès au logement sans avance ? La question mérite d'être posée.

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28 mars 2007