4 000 lits supplémentaires pour 2006
· L'investissement touristique tourne à plein régime · Même tendance pour 2007 L'offre d'hébergement à Marrakech s'agrandit pour ces derniers mois de l'année 2006. Pas moins d'une vingtaine d'unités d'hébergement avec une capacité de 4.000 lits vont s'ajouter aux 30.000 lits existants. Entreprises de bâtiment, cimentiers et autres fournisseurs de sanitaires doivent se frotter les mains. Dans le lot, les premières livraisons de la zone touristique de l'Agdal avec deux unités du groupe Châabi dans la catégorie de 5*. Autre hôtel dont l'ouverture est programmée avant décembre prochain, le Médina club à Bab Atlas, sur la route de Ouarzazate et dont la capacité est de 468 lits. Dans les quartiers de la médina, des 3* devront voir le jour offrant près de 250 nouveaux lits.
On compte dans le lot, les nouvelles unités du groupe Accor, avec un nouvel Ibis sur la route Casablanca et dont les gros Ïuvres sont aujourd'hui déjà achevés ainsi que l'hôtel d'Excel Tours, le Berbère palace, ou encore le projet de Marmara qui a ouvert ses portes au tout début de l'été.
Et le mouvement ne faiblira pas en 2007. Au contraire, pas moins d'une quinzaine de projets de construction ou de rénovation d'unités hôtelières, de résidences touristiques ou de maisons d'hôte sont en cours de réalisation et programmés.
Côté investissement, Marrakech a le vent en poupe. L'enchaînement des chantiers de construction d'unités hôtelières ou de villages de vacances dans les quatre coins de la ville est le signe incontestable de la confiance des promoteurs. « Marrakech est perçue depuis 4 ans comme une destination de confiance », jubile ce responsable du Conseil régional du tourisme. L'embellie du secteur touristique se confirme davantage avec l'arrivée de grands investissements comme celui des émiratis. A lui seul, le Village Equestre dont la convention vient d'être conclue entre le gouvernement et le groupe Gulf Finance House dépasse les 12 milliards de DH d'investissements.Ont été aussi conclus en 2006, des projets touristiques comme le Golf Resort Palace avec 4 milliards de DH d'investissement pour une capacité de 2.000 lits. Après un démarrage difficile, le groupe Alain Grenn a également donné le coup d'envoi à ses travaux pour la construction de 2.400 lits et un investissement de 2,4 milliards de DH. Tout récemment, Eden Développement (groupe Hérmès) a remporté l'appel d'offres pour la construction d'un centre multifonctionnel au Guéliz dont un hôtel de luxe de 220 chambres et un investissement de 500 millions de DH.
Plusieurs investissements intéressent aussi la région de Marrakech, plus particulièrement le Haouz. Le groupe Emmar prévoit un investissement de 12 milliards de DH pour la construction de plusieurs hôtels ainsi que des stations de ski et patinage à l'Oukaïmden.
Les investisseurs étrangers sont aujourd'hui talonnés par les Marocains. Ainsi, un groupe marocain comme Atlas Hospitality (filiale de RAM) s'engage pour un complexe touristique avec deux hôtels (5* et 4*) offrant 320 chambres dans la vallée de l'Ourika. Tous ces projets verront le jour d'ici 4 ans tout au plus.
Et les emplois ?
Des emplois et encore davantage d'emplois à créer. C'est ce que prévoient tous ces projets engagés à Marrakech. Reste à savoir si on a préparé le terrain à tous ces nouveaux arrivants. Les besoins se feront bientôt ressentir dans les petits et grands métiers du tourisme et de l'hôtellerie. La formation est devenue un souci majeur. Les recruteurs ont besoin de cadres formés aux métiers de tourisme, mais disposant aussi d'une culture générale et surtout maîtrisant les langues étrangères. Ici, la balle est dans le camp des universités et autres établissements de formation.