3ème édition du Prix littéraire de la Mamounia à Marrakech
Le célèbre palace de Marrakech donne rendez-vous aux amoureux du livre, le 29 septembre 2012, pour sa troisième édition du Prix littéraire de la Mamounia. Un évènement qui récompense les écrivains marocains de langue française.
Cette initiative, engagée voilà trois ans, par Didier Picquot, le directeur général du palace, est à l’origine une riche idée du journaliste français Guillaume Durand. La Mamounia offre une donation de 200.000 dirhams, ainsi qu’une oeuvre d’art réalisée par le designer Yahya, au lauréat sélectionné parmi les ouvrages édités en langue française. Malgré un manque de culture de la lecture au Maroc, de nombreux jeunes talents émergent, choisissant d’écrire dans la langue de Molière. C’est vers eux que La Mamounia a décidé de se tourner. Le palace, connu pour son raffinement, est doté d’une très belle bibliothèque à destination de sa prestigieuse clientèle. Cette récompense offre au gagnant la possibilité de mettre en lumière son travail et d’élargir son cercle de lecteurs.
Cette année, huit personnalités littéraires internationales de renom feront leur choix parmi sept oeuvres en langue française d’auteurs marocains, publiées entre septembre 2011 et août 2012. Les membres du jury participent avec fierté et conviction au rayonnement de la littérature marocaine francophone, comme la romancière Christine Orban, elle-même native de Casablanca. Il est parfois compliqué de mettre d’accord tous les membres du jury, mais de l’avis de tous, c’est là tout l’intérêt de leur participation. Chacun y défend bec et ongles son coup de coeur et les débats, parfois houleux, ne manquent jamais de ferveur. Parmi le jury 2012, on note la présence d’une habituée des prix littéraires, la marocaine Layla Chaouni, fondatrice des Éditions Le Fennec. Le professeur de littérature Khalid Zekri, l’écrivaine Mouna Hachim, le journaliste Adil Hajji, l’écrivain sénégalais Tidiane N’Diaye, la romancière et comédienne canadienne Marie Laberge et Vincent Engel, professeur belge de littérature contemporaine et d'histoire contemporaine.
En compétition …
“Une même nuit nous attend tous” de Lamia Berrada-Berca (aux éditions La Cheminante)
“Triste Jeunesse” de Mohamed Nedali (aux éditions Le Fennec)
“Héros Anonymes” de Saphia Azzedine (aux éditions Leo Scheer)
“La Vieille dame du riad” de Fouad Laroui (Julliard)
“Lettre de Fès Son Monde à Elle” de Aicha Benamour Benis (aux éditions La Croisée des Chemins)
“Le détroit, l’ Occident barricadé” de Mustapha Nadi (aux éditions Riveneuve)
“L’Incompris du Hay Mohammadi” de Fouad Souiba (aux éditions Smein)
Le lauréat 2011
Mohamed Leftah (né en 1946 à Settat et décédé en juillet 2008 au Caire). Prix décerné à l’unanimité, à titre posthume, pour son roman “Le dernier combat du captain Ni’mat”, paru en 2010 aux éditions La différence. Un roman qui raconte des moments de la vie d’un ancien aviateur egyptien.
Le lauréat 2010
Mahi Binebine, pour son roman “Les étoiles de Sidi Moumen”, paru en 2010 chez Flammarion. Un ouvrage qui pose la question de la violence dans sa dimension universelle.
Texte Stéphanie Jacob
Photos La Mamounia
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