Un "award" décerné à la Fondation basée à Essaouira pour la sauvegarde de l'arganier
Le 21 juin dernier à Rio de Janeiro, et dans le cadre de la conférence des Nations Unies, le Pr Katim Alaoui, directrice générale de la Fondation Mohamed VI pour la recherche et la sauvegarde de l'arganier, basée à Essaouira, a reçu le 3ème prix du "Women's Rio+20 Good Practice Award". Une distinction parmi plus de 150 dossiers émanant de 50 pays différents.
Du 20 au 22 juin 2012, la Conférence des Nations unies sur le développement durable s'est tenue à Rio, 20 ans après le Sommet de la Terre. Les dirigeants du monde entier étaient alors réunis au Brésil afin de prendre des engagements décisifs pour le développement durable et l’avenir de la planète.
C'est dans ce cadre que la Fondation œuvrant depuis 2004 pour la recherche et la sauvegarde de l'arganier, basée à Essaouira, a été récompensée.
Les femmes à l'honneur de Rio+20
Le "Women’s Rio+20 Good Practice Award" a été mis en place afin de récompenser des femmes à la tête d'organisations ou groupes engagés pour le développement durable dans des pays en développement. Cinq catégories ont été concernées : souveraineté alimentaire, adaptation au climat, emplois décents et santé, eau et installations sanitaires, énergies renouvelables.
Notons que c'est dans la catégorie "Emploi décents et santé" que la fondation marocaine s'est distinguée, rappelant la création de nombreux emplois occupés majoritairement par des femmes, et d’une économie équitable et solidaire mise en place au Maroc autour des produits de l'arganier.
Protection et recherche au service de l'arganier et des populations qui en vivent
Cet arbre désormais emblématique de notre pays et de la région d'Essaouira est à nouveau mis sur le devant de la scène, mais autrement que pour les vertus cosmétiques de son huile.
Rappelons que la fondation Mohamed VI pour la Recherche et la Sauvegarde de l'Arganier présidée par le souiri André Azoulay oeuvre pour "un juste équilibre écologique, social et économique du système Arganier."
Ses missions principales s'articulent autour de la lutte contre la surexploitation et l'abattage abusif des arbres à des fins écologiques d'une part (l'arganier joue un rôle déterminant dans la lutte contre la désertification et l'érosion) et économiques d'autre part. Grâce à la production d'huile d'argan, l'arganier assure plus de 7 millions de journées de travail familial par an, portant à près de 3 millions de marocains la population vivant, directement ou indirectement de l'arganier. L'enjeu est donc de taille pour l'homme (et les femmes) comme pour l'écosystème naturel de notre belle région.
Texte Alice Joundi
Photo Blue Morocco ©