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Printemps Musical des Alizés 2016 : nous sommes tellement gâtés !

Musique
Alice Joundi
Editor Made in Essaouira
2 mai 2016

L'Association Essaouira Mogador, sous la houlette de son fondateur M. André Azoulay, et grâce à la programmation de la talentueuse Dina Bensaïd, nous a offert un cadeau de toute beauté ce week-end. La 16ème édition du Printemps Musical des Alizés ferme les portes d'une programmation en tous points exceptionnelle. Nous sommes décidément très très chanceux à Essaouira.

A l'heure où nous écrivons ces lignes, la directrice artistique du Printemps Musical des Alizés d'Essaouira, Dina Bensaïd, prétend au plus grand concours de piano au monde - le concours de la Reine Elisabeth- incarnant la fierté marocaine et, à travers elle, celle d'Essaouira dont elle bichonne chaque année la programmation du festival. C'est en évoquant cette excellence, faisant échos à l'exception culturelle d'Essaouira, que le 16ème Printemps Musical Des Alizés a débuté.

Cette édition 2016 aura tenu toutes ses promesses, dépassant nos espérances, créant la surprise et l'émotion, et ce grâce à l'équipe de l'Association Essaouira-Mogador, à leurs sponsors et leurs fidels partenaires.

" Quel cadeau ! "

Tel est le leitmotiv des spectateurs rencontrés à l'issue de chaque concert, conscients de faire partie des quelques privilégiés auxquels on offre à voir et à entendre les plus grands ensembles de musique de chambre, venus d'Europe et du Maroc, dans l'écrin si paisible qu'est Essaouira.
C'est avec une immense générosité que les artistes nous ont livré des instants à la fois purs et intimistes, dans la proximité et la simplicité, ravissant les plus mélomanes d'entre nous, mais aussi enchantant les souiris eux-mêmes qui accueillent chaque année l'édition "avec leur propre sensibilité" (pour reprendre les termes d'André Azoulay), clamant de leurs you-yous la voix pure d'une diva ou l'excellence d'un pianiste.

Car ce festival permet à la musique classique d'aller à la rencontre d'un autre public, partageant mieux que tout autre son universalité.

Cette année, les concerts offerts en médina donnèrent une dimension supplémentaire à la démarche, offrant au tout-venant quelques notes volées et des instants de grâce.

Salle comble 

Dès le concert d'ouverture et jusqu'à la clôture de l'édition, le public était au rendez-vous, remplissant les salles plus encore qu'à l'accoutumée. Les murs de Dar Souiri et de l'église d'Essaouira ont difficilement contenu leur audience, et les 1400 sièges de la salle omnisports n'ont pas suffit à offrir à tous une assise. 

Mazaya : le métier de musicien pour combattre la précarité

Un succès mérité doublé par ailleurs d'une action sociale grâce au programme Mazaya. Il permet à des enfants marocains issus de milieux défavorisés d'accéder au métier de musicien dans le cadre d'une formation très exigeante. C'est ainsi que de jeunes artistes, apprenant depuis quelques années seulement, se sont produits sur les scènes du festival allant jusqu'à partager celle de l'Orchestre Philharmonique du Maroc qui les accompagne et les guide avec une grande générosité, dans l'espoir qu'un jour, ces jeunes au destin particulier prennent leur relais.

Nous sommes chanceux à Essaouira, si chanceux d'assister à ces instants privilégiés, comme des secrets que l'on nous chuchote, des instants de partage que chacun emporte avec lui ; une vision, un grain de sable unique et lumineux dans ses poches de voyageurs.

Retrouvez les photos du festival (tous droits réservés) sur notre page Facebook

Texte Alice Joundi
Photo DR Stephane Louesdon 

Alice Joundi
Editor Made in Essaouira
2 mai 2016