Printemps des Alizés : « pas si classique »
Une nouvelle fois le Printemps Musical des Alizés d'Essaouira tient ses promesses et confirme son penchant pour les rencontres inattendues, sophistiquées et accessibles. A 14 ans, tout porte à croire que l’événement touche du doigt sa superbe : un juste dosage entre virtuosité et audace.
Artistes et public, issus de différentes latitudes, donnent ensemble le "la" à ce pas de deux, cette valse à mille temps que joue Essaouira chaque année sous le vent des Alizés.
Classique et contemporaine, intemporelle est l’émotion de Mozart, de Wagner, de Beethoven, de Piazzolla ou de Chopin, interprétés pour nous à Essaouira, ébahis d’être les spectateurs privilégiés d’un moment si intime (et gratuit). Une chance que l'on mesure chaque année davantage, là où les divas et les maîtres du piano, du violon ou des cordes vocales, ces artistes talentueux, vous croisent et vous sourient, accueillant votre satisfaction comme un cadeau précieux, parmi tant d’autres qu’ils reçoivent en hommage à leur art.
A l’image, enfin, des quatre virtuoses qui forment l'ensemble Contraste, créateurs d'arrangements atypiques entre classique et tango, le Printemps Musical des Alizés s'acheva de la meilleure façon qui soit. Réunissant oeuvres populaires et classiques dans un répertoire joyeux, truffé de surprises et de devinettes, le concert de clôture s’ouvrait à la drôlerie comme seuls les plus talentueux peuvent se permettre de le faire.
Texte et photo Alice Joundi.