Pléiade de stars sous les étoiles d'Essaouira

festival gnaoua
Alice Joundi
Editor Made in Essaouira
24 juin 2012

Tous unis dans la diversité. Ce samedi soir sur la terre des Gnaoua, les artistes et spectateurs venus du monde entier ont célébré l'heureux mélange des origines et des générations. Maroc, Cuba, Sénégal, Royaume-Uni, États-Unis, Pakistan, France. De plus jeunes aux anciens, tous étaient là pour la Musique, toutes les musiques.

Le Borj Bab Marrakech officiellement inauguré, (ainsi que l'exposition photographique dédiée au culte Gnawa qui s'y tiendra jusqu'au 20 juillet), on s'offre un petit bain de culture dans une ambiance feutrée avant la montée des marches...
Sur le toit du Borj, Maâlem Abdelkebir Merchane et Querencia (latin jazz new-yorkais) ont eu vite fait de faire se lever le public, dansant de mille façons en famille, entre amis, librement. La joie et le plaisir sont palpables. Derrière nous un coup de fil et des paroles volées en disent long : "je pense à toi, si tu voyais, je suis dans un endroit magique, je crois que c'est le plus beau festival du monde".

Le "son" de cuba emporté par le vent, on est là tous ensemble, habillés comme des marins pour la grande traversée. Sur le toit de ce monument, initialement bâti pour se défendre des invasions ennemies, le sourire nous vient de penser qu'aujourd'hui la culture a réussi le tour de force d'en faire un lieu d'accueil et de partage pour toutes les communautés. 

Carlou D et Hoba Hoba Spirit :  jeunesse célébrée

Mais enfin, on redescend sur terre, sur la plage où Hoba Hoba Spirit met déjà le feu. Les casaoui, comme à leur habitude, emporte l'immense foule qui danse et saute, les pieds dans le sable, dans un grand cri joyeux, un brin contestataire. On fait tourner les t-shirts et on en redemande. Toute cette jeunesse libre et sensible, dans une atmosphère ultra positive fait définitivement plaisir à voir.

Pas forcément connu des marocains, l'artiste Carlou D fut pour nombre d'entre nous une révélation. On assiste à un savant mélange de blues, de percussions africaines, de chants et de poésie, avec lequel ce trentenaire multi-instrumentiste n'a certainement pas fini de faire parler de lui sur la scène internationale. Déjà passé au rang de star dans son pays, le Sénégal, Carlou D aura séduit l'assemblée réunie place Moulay Hassan, chantant sur le pavé d'Essaouira.

Début de la grande nuit, les concerts intimistes font salles combles à Dar Souiri où la pure tradition des lilas opère à huis clos. Et jusqu'au petit jour, les crotales et guembris vont faire vibrer les murs d'Essaouira, la grande maison des Gnaoua.

Retrouvez quelques photos de cette belle soirée sur notre page Facebook.

Texte et photo Alice Joundi.

 

 

Alice Joundi
Editor Made in Essaouira
24 juin 2012