Le 21ème Festival Gnaoua d'Essaouira au coeur de l'Afrique
A Essaouira, "porte culturelle de l’Afrique", le Festival Gnaoua et Musiques du Monde 2018 confirme son africanité. Ancrée dans ses racines et, plus que jamais, promoteur d'une Afrique créative, la 21ème édition révèle déjà quelques noms et, surtout, une tendance.
De la culture tagnaouite, le savoir et l'art pratiqué par les Gnaoua, musiciens guérisseurs à Essaouira et au Maroc, le festival n'oublie jamais ses racines métisses qui puisent en Afrique sub-saharienne les fondements d'une riche tradition.
"Depuis la naissance du festival, son caractère inédit lui confère une place de choix dans les événements culturels ayant confirmé au monde que l’Afrique est plus que jamais une terre de dialogue et de création" rappelle Neila Tazi, productrice du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira.
D'Afrique il sera question, à l'instar de nombreuses précédentes éditions inscrites dans une démarche "sud-sud" revendiquée par la direction du Festival depuis ses débuts, en 1998.
Du 21 au 23 juin 2018, l’Afrique sera donc encore célébrée à Essaouira. Tout d'abord à travers un duo féminin de deux musiciennes de grand talent : Asma Hamzaoui (Bnat Tombouctou), jeune artiste gnaouie qui, en jouant du guembri, défie un univers artistique jusque là considéré comme très masculin, et Fatoumata Diawara, celle qui chante malgré l’interdiction de pratiquer de la musique par les islamistes dans le nord du Mali, d’où elle vient.
"Elles ont le courage, et la bravoure pour créneau mais aussi l’amour de l’héritage en commun."
Le concert Fusion de Asma Hamzaoui (Bnat Tombouctou) et de Fatoumata Diawara promet donc d’être un des temps forts de cette édition.
Le 21ème festival Gnaoua fera également escale au Bénin avec le Groupe Project BIM (Benin International Musical), un collectif d’artistes en partenariat avec le groupe Radio France et Jérome Ettinger, producteur de ce groupe et déjà à l’origine du projet original Egyptian Project dans lequel il fait revivre la musique traditionnelle égyptienne.
"Le BIM est un tourbillon de folie qui rend hommage à la musique des ancêtres du Dahomey."
Réunissant les rythmes vaudous et chants traditionnels, des mélodies électriques et vibrations plus modernes (blues, gospel, rock ou rap), le collectif partagera la scène avec le plus groovy des maîtres gnaoui : Maâlem Hassan Boussou.
"Fidèle à ses racines africaines, le festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira rappelle que toutes les musiques puisent leurs origines du berceau de l’humanité."
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