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La 15ème du Festival Gnaoua d'Essaouira : explosion de couleurs

gnaoua
Alice Joundi
Editor Made in Essaouira
22 juin 2012

Sous un vent modéré et un grand soleil, les drapeaux du festival se sont hissés pour une première journée éclatante, et une soirée qui donnera le ton juste entre les mélodies légères et des rythmes puissants. Une organisation bien rodée, des concerts bien orchestrés et la grande fête des Gnaoua qui démarre ! On y était..

C'est en fin d'après midi que nous étions réunis pour accueillir l'arrivée Bab el Menzeh de la parade d'ouverture, entendant les tambours au loin résonner dans la médina. Familles, enfants, amis et voyageurs, un joyeux mélange de tout ce qu'Essaouira peut compter d'amis et d'habitants était là. Globalement, l'ambiance est trsè bonne et plutôt calme, la sécurité bien présente et la ville habillée aux couleurs du Maroc, des gnaoua et des quelques sponsors officiels.

A presque 20h, les confréries ont donné le coup d'envoi et c'est dans un discours officiel nous rappelant combien la ville d'Essaouira recelle de trésors (traditions, architecture, talents) que la 15ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du monde est lancée.

Tambours et mélodies en hommage aux racines

Sur scène, la résidence qui réunissant à tour de rôle Maâlems Abdellah Akharraz et Saïd Oughassal pour s'accorder avec les jeunes virtuoses venus d'Afrique de l'Ouest de Djembé New Style, tient ses promesses. On assiste à un spectacle d'une grande efficacité mêlant les danses, les chants et les rythmes de ces deux traditions. Autant dire qu'on est réveillés.
Plus tard dans les loges, les artistes se croisent et se retrouvent, et on assiste à l'hommage rendu au pied levé par un célèbre batteur de jazz, Stéphane Huchard, au djembefola Thomas Gueï, dont il nous dira toute son admiration.

L'atmosphère évolue avec le guitariste Sylvain Luc, son pianiste Thierry Eliez et le batteur sus-nommé. Ils nous livrent un concert de jazz pur, armés d'un bon groove. Les amateurs du genre se délectent, les autres attendent de découvrir avec curiosité la fusion qui suivra. Et lorsque Maâlem Abdeslam Alikane et Tyour Gnaoua entrent en scène, les jeunes musiciens habillés de vert nous font une démonstration du répertoire chorégraphique gnaoui, et mèneront la danse jusqu'à la fin de la fusion avec les jazzmen. Guitare et guembri se répondent le temps de quelques notes, puis c'est à Karim Ziad (musicien et directeur artistique du festival) de s'installer à la batterie pour un petit duo "percussif" avec crotales et tambours gnaoua. Maâlem Alikane s'adresse enfin au public et rappelle à l'assemblée du festival l'existence de l'Association Yerma Gnaoua, engagée pour la préservation et la promotion du patrimoine Gnaoui à travers le monde.

N'oublions pas en somme que les traditions sont ici porteuses de sens, et de l'essence même de l'événement.

C'est avec la hâte de découvrir les concert de ce vendredi que nous quittons les lieux. Des couleurs plein les yeux et l'Afrique au cœur.

Retrouvez les photos de la journée sur notre page Facebook.

Texte et photo Alice Joundi.

 

Alice Joundi
Editor Made in Essaouira
22 juin 2012