Femmes du monde au Women's Tribune d'Essaouira

COLLOQUE
Alice Joundi
Editor Made in Essaouira
9 mai 2011

En ce week-end de mai, elles étaient nombreuses venues d'Europe, du Maghreb et d'Amérique latine, à s'être retrouvées à Essaouira pour parler de la Femme méditerranéenne. La reporter de Made in Essaouira a assité au Women's Tribune 2011 et rencontré Fathia Bennis, sa présidente.

Ambiance décontractée dans le hall de la Province d'Essaouira ce vendredi matin. Ca papote autour d'un petit café, sourires aux lèvres, accolades, élégance et simplicité sont au rendez-vous. Toutes se sentent visiblement ici chez elles. L'assemblée fait un peu tourner la tête quand même, car c'est du beau monde que le Women's Tribune réunit ici : ministres, femmes d'affaires ou politique, poètes, journalistes et chefs d'entreprises venues parfois de loin, de France, de Tunisie, de Colombie, de Grèce, d'Espagne et du Maroc bien sûr. On distingue parmi elles une poignée d'hommes tout de même, qui parait-il sont de plus en plus nombreux à participer à cette tribune très, très, féminine.

Le ton est donné dans cette atmosphère conviviale d'échanges et de retrouvailles : pas de chichi durant ce colloque, on se dit tout, on est à l'aise. Décontraction sera gardée, y compris pour débattre ensemble de sujets concernant la femme avec un grand "F" : son rôle dans la gouvernance des  "pays du sud", mais aussi ses combats, ses droits, son devoir de participer aux mutations politiques et sociales de son pays et du monde.

"Souirie d'adoption"

Essaouira accueille chaque année le Women's Tribune depuis sa première édition en 2009, et c'est par un hommage à la ville que la présidente Fathia Bennis introduit la séance plénière, saluant "cette ville de brassage et de confluence, cette ville qui a toujours su faire sa place à l'autre". Elle ajoute aux valeurs d'Essaouira celles du dialogue et de "l'égalité entre les races, les peuples et les religions", ne cachant pas son espoir qu'Essaouira fasse un jour sienne l'égalité entre les sexes dont il est question ici. Décidément, l'âme plurielle et universelle d'Essaouira n'en finit pas d'être célébrée, et on espère que cela va durer.

Le temps d'une pause, elle livre à Made in Essaouira les raisons de son choix pour la cité des Alizés. "Souirie d'adoption", Fathia Bennis nous dit qu'Essaouira était la ville tout indiquée pour accueillir le Women's Tribune par "son esprit d'ouverture et sa simplicité", favorisant ainsi des rencontres "sans langue de bois". Il s'agit, nous dit-elle, d'une "ville ouverte qui permet l'échange et le débat en toute liberté".

Quand on lui demande si on peut espérer que ce lien entre le Women's Tribune et Essaouira perdure, Fathia Bennis nous répond, la main sur le cœur : "tant que je serai là, ce sera à Essaouira, et pour longtemps j'espère !"

Texte & Photo Alice Joundi

Alice Joundi
Editor Made in Essaouira
9 mai 2011