Entrons dans la transe à pas de géants
La première journée de la 16ème édition du festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira a fait trembler les murs de la ville. Sous le regard souriant des géants, la parade d’ouverture à précédé l’inauguration officielle du festival. Dès le premier soir, l’éclat des artistes a brillé sur un public familial et joyeux.
Sous un soleil vif et une météo rafraichissante, se sont massés des milliers d’habitants, visiteurs et une flopée de journalistes autour de la parade d’ouverture. Du nord au sud de la ville, les géantes marionnettes représentant les traditions marocaines, ont accompagné la procession d’ouverture du festival Gnaoua en une parade monumentale ravissant les petits et les grands. Ces géants rigolos ont ainsi rejoint le grand dromadaire en tissu et les membres des confréries réunis le long des remparts d’Essaouira pour accueillir les festivaliers.
Les petits détails qui font la différence…
Le moment tant attendu du festival s’est donc mis en place dans le calme et la convivialité. On a d’ailleurs noté, dans cette profusion de sons et de couleurs, une sécurité démultipliée partout en ville, mais aussi des escadrons de « ramasseurs de déchets » qui, sacs et poubelles à la main, sillonnent en permanence Essaouira traquant le moindre papier gras. Il ne nous en faut pas plus pour être rassurés.
On a repéré aussi une petite nouveauté : des petites voitures à pédales sponsorisées qui assurent, gratuitement, la navette entre la porte Bab Sbaa et la scène Méditel, située cette année sur la place de la Province, face à la plage. Ecolo et pratique.
Premier grand soir
Inutile de trop attendre avant de se mettre dans le bain, la première soirée fut déjà une réussite, Acclamés par une foule de familles et de passionnés, les artistes se sont succédés sur scène dans un climat de fête. En ouverture, la fusion entre la troupe de Maâlem Kouyou, les musiciens émirati Annadi Al Bahri, et la troupe exceptionnelle d’Houwara venue de Taroudant libéra une explosion de rythmes à la fois typiques et consistants qui nous ont, aussi sec, enivrés pour le reste de la soirée. C’est sur ce premier bain d’émotion et de diversité que s’est profilé la nuit du 20 juin, lançant le tempo à sa juste mesure.
Maâlem Omar Hayat, la sénégalaise Eska (dont on reparlera dans nos pages) et le grand Maâlem Marchane ont successivement achevé de nous séduire.
Et dire que ça ne fait que commencer…
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Texte et photo Alice Joundi.