A l'heure de l'horloge d'Essaouira
Érigée sous le protectorat français, l'horloge d'Essaouira est devenue un point de rendez-vous, bien plus qu'un sûr d'avoir la bonne heure.. Mais que sait-on de ce monument pas vraiment comme les autres ?
Au pays du soleil couchant, où depuis plusieurs siècles l'appel à la prière rythme les journées, rappelant à qui l'entend que le jour se lève, avance, décline et se couche inexorablement ; dans ce pays-là, que venait donc faire une horloge ?
A cette question, qu'on oublie parfois de se poser, j'ai envie de répondre : il faut bien un héritage français pour en arriver là. L'horloge d'Essaouira, dont la tour n'est pas sans rappeler celles des minarets de la médina, a été construite à la demande du Maréchal Lyautey, alors qu'il était Résident général du Maroc en 1912. Il l'offrit aux souiris et l'inaugura lui-même.
L'horloge a fait peau neuve pour ses 100 ans !
Située dans l'alignement de la porte Bab Sbaâ, surplombant la place Abdellah Chefchaouni, depuis lors surnommée "Taht l'Magana" (en bas de l'horloge), où se déploie la frondaison de caoutchoucs encore vivaces, l'horloge fut rénovée en 2012. L'horloge s'est fait une beauté pour ses 100 ans, et Essaouira lui devait bien ça. Comme neuve, et depuis lors bien entretenue, elle fait bonne figure dans l'encadrement des remparts de l'ancienne Kasbah.
Immuable repère de la médina, l'horloge n'a pas toujours donné l'heure, mais elle est devenue un incontournable point de rendez-vous pour qui veut se retrouver dans la médina à "Bab L'Magana" ("porte de l'horloge").