A Essaouira les Gnaoua réveillent notre africanité

Festival
Alice Joundi
Editor Made in Essaouira
13 mai 2016

Tambours battants, les rythmes et les percussions, les crotales et les sabras, les garants et les héritiers des traditions, les voix d’hommes et de femmes réunies, l’éblouissement de la parade d’ouverture ; l’entrée en musique du 19ème Festival Gnaoua et Musiques du monde a déjà réuni beaucoup de symboles et d'émotions au fil de cette première soirée.

Véritable condensé de rencontres et de vibrations musicales, la première journée de cette édition nous rappelle combien cet événement est exceptionnel et unique en son genre, faisant le choix d’unir plutôt que de rassembler. Sublime !

A voir : photos de la parade sur notre page Facebook
 

 

Les familles de Doudou N’Diaye Rose et Maâlem Guinéa, aux côtés de la sahraouie Rachida Talal :  hommages aux maîtres qui nous ont quitté par leurs descendants dont ils assurent la relève avec fierté. Rencontres des musiques et des genres aussi, car les femmes étaient sur scène aux côtés de leurs frères, réunis dans le chant, la danse et la musique.

 

A voir : photos du concert hommage sur notre page Facebook

 

Interlude jazzy de très très haut vol avec Jeff Ballard Trio livrant une performance musicale sous les étoiles d’Essaouira sur un fond pictural aux influences new-yorkaises. Le trio a distillé à l’assistance de subtiles réminiscences des meilleurs jazz band des années 80 et quelques solos improvisés mémorables avant d’entrer en fusion avec la troupe de Maâlem Mohamed Kouyou. Concert transatlantique... 

 

A voir : les photos de la Fusion sur notre page Facebook

 

 

Songhoy Blues et l’hommage au Maroc, aux racines maliennes, encore et toujours si proches de nous, de cette Afrique réunie aux côtés de la troupe de Maâlem Abdelslam Alikane.

 

Mystique et paisible enfin, la rencontres "Colors of Gnaoua" à Dar Loubane, réunissant des maâlmine venus de tout le Maroc, doyens des rituels de la tagnaouite. Des images hors du temps, qui resteront à l’esprit d’un public témoin d’instants puisant dans les traditions et le codes qui ne se disent pas avec les mots, et qui constituent le rituel des Gnaoua.

 

Une si belle entrée en musiques et une invitation renouvellée sur le territoire africain et universel qu’est Essaouira pendant ce Festival Gnaoua.

 

Texte Nathalie Perton / Alice Joundi 
Photos tous droits réservés Stéphane Louesdon

 

Alice Joundi
Editor Made in Essaouira
13 mai 2016