Yves Saint-Laurent et le Maroc, robes en fleur

Ça commence comme ça. Des textes écrits à la main, Yves Saint-Laurent en djellaba blanche, des balades à la campagne, des amis sous les palmiers. L’exposition Yves Saint-Laurent et le Maroc nous accueille sur ces souvenirs, ces photos, ces extraits de livre qui dessinent la relation intime que peut avoir un homme avec un pays. Viennent ensuite le cœur du sujet, toutes les robes imaginées par le couturier autour du royaume, exposées en trois espaces. On commence par L’Inspiration, où le créateur réinvente capes, sarouels ou djellabas en tissus fins, s’imprègne de la rue pour mieux l’exposer sur les épaules des femmes de bonne tenue qui fréquentent les dîners mondains. Vient ensuite La Couleur. Saint-Laurent avait une vraie passion pour les jardins du Maroc, et de Marrakech en particulier, « les couleurs qui lui manquent à Paris ». Au travers des pièces exposées dans cette nouvelle salle décorée comme un parc marrakchi, on retrouve toutes ces couleurs flamboyantes, les jaunes et les rouges qui se mêlent au bleu du ciel ou à l’ocre de la terre, et les fleurs, cousues sur des capes. Puis vient la dernière salle, « l’autre Afrique », l’Afrique Fantasmée. Rien de bien marocain ici, mais tout d’africain, les perles de bois, le raphia dont il fait des robes, les coiffures improbables ou ces femmes aux seins pointus comme des statuettes traditionnelles.
De robe en cape, de djellaba en tenue de soirée, le parcours retrace tout l’amour du créateur pour un pays où il a acheté trois maisons et laissé son empreinte dans le jardin Majorelle.

Toutes les infos sur l’exposition Yves-Saint Laurent et le Maroc à retrouver sur l’agenda de Made in Casablanca.

Texte Mathias Chaillot
Photo DR