Urban Villa : Ici, vous êtes ailleurs
Le concept ? Des concepts. A l'Urban Villa de Casablanca, on mange des sushis et des tortillas, des grillades ou des poulets rôtis. On regarde un match de foot ou on écoute un live, on prend un verre entre amis ou on joue au baby foot. Un lieu à part où (presque) tout est possible.
Dire que tomber par hasard sur l'Urban Villa serait mentir : il est impossible de tomber par hasard sur l'Urban. Non. On y va volontairement, parce qu'on connaît, et parce qu'on aime. Après avoir trouvé le Royal Club Equestre d'Anfa, on s'enfonce dans un chemin avant, finalement, de voir apparaître le bâtiment. « Mais avec le Morocco Mall qui se construit à côté, explique Thierry, l’un des associés, on sera bientôt au cœur de la ville. » Une vieille pompe à essence américaine nous accueille, sur le parvis. A l'intérieur, des arbres blancs dessinent l'espace. Quelques parpaings apparaissent sous la peinture, des briques rouges, comme un air de Trica, l'établissement que les propriétaires avaient monté à l'époque avant de le revendre et d'ouvrir l'Urban Villa.
Ici, sous la verrière, on mange, été comme hiver, avant de se réfugier, à côté, dans le bar. « Nous sommes vraiment au milieu d’une ceinture verte, et si l’intérieur est agréable le soir, il y a une ambiance toute particulière aussi en journée, avec la verrière et la terrasse l’été, un vrai lien entre le dedans et le dehors. » Sur un mur, une pancarte donne le ton : "Que vous soyez d'ici ou d'ailleurs, ici, vous êtes ailleurs".
Un bon vieux jeu d’arcade ?
Dans un coin, une toute petite scène entourée de posters déchirés accueille des lives chaque soir, un écran télé diffuse les matchs - mais sans le son, priorité à la musique. Jetez un coup d'oeil sur les murs, on y trouve un peu de tout (peintures au style hip-hop) et un peu n'importe quoi (un gigantesque panneau "guitare hero at play"). Selon les soirées, c’est moule frite, salsa, groupe live, chanson française. « Le concept, finalement, c’est que c’est un espace de vie, ajoute Thierry. Un espace de vie dans son ensemble. »
Si vous êtes d'humeur joueuse, vous pouvez aussi, à côté du bar, et sans déranger personne, vous plonger dans l'ambiance d'une salle de jeu des années 80. Tapez-vous un baby foot ou une partie de billard entre copains, et même, pourquoi pas, installez-vous devant une de ces bonnes vieilles bornes de jeu d'arcade. A la fin de la soirée, en repartant, vous vous demanderez peut-être où vous étiez, finalement. Etait-ce vraiment Casablanca ? Ce genre de lieu existe, ici ? Si vous ne trouvez pas la réponse, c’est normal. Vous étiez tout simplement ailleurs.
Texte & photo Mathias Chaillot