Une nuit à Casablanca
Quand vous pensez à un film sur Casablanca, vous pensez immanquablement au film « Casablanca » de Michael Curtiz. Mais saviez vous que les Marx Brothers avaient aussi fait un film sur la ville blanche « Un nuit à Casablanca » ? Aujourd’hui, Made in Casablanca vous donne une petite leçon de cinéma !
A Night in Casablanca
L’histoire se déroule bien évidemment à Casablanca, peu de temps après la Deuxième Guerre mondiale. Une étrange malédiction semble s’être abattue sur l’Hôtel Casablanca où le troisième directeur vient d’être assassiné. L’homme derrière les meurtres est un nazi qui se fait appeler le comte Pfferman et son but est de retrouvé les œuvres d’arts qu’il a caché dans l’établissement. Le nouveau directeur n’est autre que Ronald Kornblow alias Groucho, qui ne se doute pas du risque qu’il encourt. Kornblow croise le chemin de Corbaccio (Chico) qui s’autoproclame son garde du corps. Le faux comte Pfferman fait tout pour supprimer Kornblow et fini par lui envoyer la sulfureuse Beatrice Reiner pour séduire le malheureux.
Behind the scene…
Devant le succès du film de Michael Curtiz, les Marx Brothers ont l’idée d’en faire une parodie. Ils s’inspirent alors du lieu et tout en gardant le fond d’intrigue et d’espionnage mais laissent tomber l’idée des noms parodique comme Humphrey Bogus. A l’époque de la sortie du film, Groucho lance la rumeur que les studios de la Warner Bros voulaient les poursuivre en justice pour avoir utiliser le mot « Casablanca » dans le titre de leur film. La réponse de Groucho ne manque pas d’originalité : il les menaçait à son tour d’un procès, pour l’utilisation du terme « brothers » puisque lui, ses frères, et plein d’autres familles dans le monde l’ont toujours utilisé et ce jusqu’à ce jour. Il ajouta qu’il considérait sérieusement à les poursuivre à son tour puisque les Marx Brothers étaient à l’origine du film à succès « Night and Day » et que la Warner utilisait les mots « night » et « day » dans deux de leurs films (« A Night at the Opera » et « A Day at the Races »).
Bien évidemment, tout ceci n’était qu’une opération de communication rondement menée par les Marx Brothers. Groucho s’amusait à envoyer des lettres à la Warner Bros tandis que les médias reproduisaient les documents dans leur support. Les missives sont d’ailleurs publiées dans un livre de Groucho « The Groucho Letters ».
Texte Zara Kadiri
Photo DR