Un ride à Casablanca ?

Sport
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
7 avril 2011

Le roller à Casablanca, souvent, se résume à s’accrocher à l’arrière d’un camion pour faire un bout de trajet. Ne parlons même pas du BMX ou du skate. Si vous cherchez un endroit où rider en toute tranquillité, pourtant, il existe : le skate parc du stade Vélodrome.

C’est le seul skate parc communautaire de Casablanca. Le seul où on peut passer, avec son matériel, faire quelques ride avant de rentrer chez soi. Le patron des lieux, c’est Amine, président de l’Association Marocaine des Sports extrêmes, sous l’égide de la Fédération Royale de Cyclisme. Amine parle posément d’un sport qui le fait vibrer, mixe le français et l’anglais, inclus des slide et du freestyle à chaque phrase. C’est comme ça, un rider. Si trois sports sont pratiqués ici en parallèle, le BMX passe loin devant le skate et le roller. « Le but de la fédération, c’est d’avoir une équipe olympique de BMX. Mais on ne peut pas laisser les autres sports de glisse de côté, donc ils sont forcément les bienvenus. » Et ils sont venus. Les skaters ont eux même mis la main à la pâte pour refaire le sol ou préparer la piste. Tout monter, tout créer, pour avoir leur skate parc, à eux. « Le seul autre, il est privé. Et tout le monde n’a pas 10 000 dirhams à mettre. » Ok, et si moi je veux venir avec ma planche, comme ça, je peux ? Gratuitement ? « Bien sûr ! Il suffit de signer un papier, pour l’assurance, et c’est bon. »

Vivier de champions

Le parc est ouvert (pardon, open) aux adhérents de l’association, à ceux d’autres associations, et à n’importe quel sportif indépendant. Pour le BMX, de toute façon, on ne se bouscule pas. Une quarantaine de licenciés, pour une centaine de pratiquants, en tout, au niveau national. « Si parmi eux, on en découvre un, un seul, qui peut partir aux JO de Londres en 2012, c’est gagné, jubile Amine. Soyons réalistes, on a un bon niveau, mais pas assez pour faire face aux européens ou aux américains. » En attendant, ils s’entraînent, individuellement pour le fun une grosse partie du temps, en cours, et en groupe, quatre fois dans la semaine. « En fait, the goal, c’est d’avoir une plateforme, un endroit où on peut repérer les meilleurs », avoue Amine. Pourtant, le but, pour beaucoup, est simplement d’avoir un lieu pour rider, simplement, gratuitement. Enfin. You see ?

Texte Mathias Chaillot
Photo DR

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
7 avril 2011