Trois questions à Talal Selhami, réalisateur de Mirages

Cinéma
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
21 janvier 2013

Avec Mirages, Talal Selhami signe un premier film pas comme les autres. Le film du jeune réalisateur franco-marocain écume les festivals internationaux depuis 2009. Très remarqué à Marrakech en 2010 (prix de la meilleure image) puis à Tanger (prix de la meilleure interprétation féminine), il est en salle depuis le 9 janvier 2013. Made in Casablanca a voulu en savoir plus sur ce mystérieux réalisateur…

Mirages, le pitch…

Horreur ou fantastique ? Accident ou coup monté ? Mirages, c’est l’histoire de cinq personnes qui tentent de décrocher un poste prestigieux dans une multinationale, la Matsuika. Après les avoir félicité pour leur persévérance, le PDG révèle aux candidats qu’une dernière épreuve les attend. Délester de leurs téléphones portables, les cinq individus grimpent dans une camionnette et  sont emmenés vers un lieu tenu secret. Jusqu’au moment où le véhicule se renverse et que nos amis se retrouvent… au milieu du désert !

Trois questions à Talal Selhami

Un bon souvenir lié à la promotion de Mirages ?

Pendant le festival Gérardmer, j’ai fait la connaissance de Christophe Lemaire qui a vraiment aimé le film et qui m’a dit plein de belles choses. C’est le critique de genre en France, la référence ultime. Au même moment, un type s’avance vers nous, avec son chapeau sur la tête. Il soulève son chapeau et c’est Dario Argento. Il m’a dit du bien de mon film puis il m’a tapoté la joue à plusieurs reprises. A cet instant, je me suis complètement liquéfié.

Mirages pendant le FIFM ?

Au départ, c’était inespéré parce que peu de monde y croyait. Et puis j’ai décidé d’envoyer le film directement à Public System à Paris et de tenter le coup et ils ont adoré le film. Alors déjà, Marrakech en soit, c’était une belle reconnaissance. Mais j’ai un souvenir très fort du jour de la projection. Dans la salle, un type s’insurge et se met à crier : « Toute cette violence, ce n’est pas possible ! ». Et là, un jeune se lève et répond : « Non, c’est bien, il en faut plus des films comme ça ! ». J’ai été très touché. Nous sommes passés du statut d’anonyme au statut de film qui fait réagir, débattre.

Un regret sur Mirages ?

On a enchainé la fin de la postproduction ensuite il y a eu Marrakech. Et puis il a été sélectionné pour Gérardmer, c’était génial mais aussi très dur. J’étais encore sur l’énergie du FIFM et quand la projection est passée (à Gérardmer), les critiques ont été assez négatives. Dès que c’est un peu hors genre, tu peux t’en prendre plein la gueule. Et le lendemain, je suis tombé très malade. Je suis resté dans ma chambre pendant les 3 derniers jours du festival. C’était sûrement la fatigue qui me tombait dessus, comme un coup de massue.

Courez vite voir Mirages au Mégarama, et découvrez ce qui arrive à nos cinq candidats perdus dans le désert !

Texte Zara Kadiri

Photo DR

 

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
21 janvier 2013

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