Taxis Verts bonjour !

Transports
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
1er mars 2011

C’est presque devenu un sport national : tendre le bras, se pencher à la fenêtre d’un taxi rouge, espérer qu’il aille dans la même direction, et, finalement, attendre de trouver une place. Pour éviter ce genre de galères, appelez les Taxis Verts. Petite virée au standard de la célèbre compagnie.

Un téléphone dans une main, un micro dans l’autre, les deux standardistes s’activent. D’un côté, ils répondent aux appels, enregistrent les adresses, de l’autre, ils appellent directement les taxis dans la zone concernée (05 22 48 48 01), et les envoient à la bonne adresse. En 5 minutes, normalement, le chauffeur attend en bas de votre porte, et votre téléphone sonne une fois : c’est bon, vous pouvez descendre.
Cette méthode, simple comme un coup de fil, existe depuis l’été 2008, quand Abdellah Challal et sa femme ont eu l’idée de développer au Maroc un concept qu’ils connaissaient bien. « Je travaille dans les standards de taxis depuis 1989, quand j’ai monté Taxis 2000 en Belgique, explique Abdellah. J’ai commencé chauffeur, et j’ai fini par diriger la plus grosse centrale de Wallonie. Ensuite, je me suis dis : pourquoi ne pas lancer chez moi. » Retour donc à Bourgogne, le quartier où il a grandi, pour lancer les Taxis Verts. Des Taxis verts qui sont toujours rouges (vous suivez ?) mais qui ont, en plus, un autocollant sur la vitre arrière, et surtout une CB (sorte de radio pour communiquer avec le standard).

Taxis rouges ou blancs, tous sont verts


Aujourd’hui, près de 160 taxis travaillent pour eux. « Nous en avons une vingtaine à nous. Les autres, ce sont des taxis qui ont déjà un agrément, et à qui nous louons le récepteur radio. Avec ça, ils ont plus de chances d’avoir des clients, et ils gardent le supplément, pour les inciter à être honnêtes sur le compteur. » Le supplément, c’est 10 dirhams la journée, 15 la nuit. « Et le taxi arrive avec le compteur à zéro, c’est très important. » Moins connu, mais tout aussi utile, le service existe aussi avec les grands taxis. « Ca vous coute 300 dirhams par exemple pour aller à l’aéroport. Le même prix qu’un taxi pris dans la rue… Sauf que celui là vous attend devant chez vous. » Et depuis peu, un service spécial a été créé pour les handicapés.  
Maintenant, avec ses 16 employés, la compagnie a pris sa vitesse de croisière. Prochaine halte, Marrakech avec Taxi Vert Plus (en juillet ou août 2011), puis Agadir.

Texte & photo Mathias Chaillot 

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
1er mars 2011

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