Sport Plazza, Basketball mania
Quand vous entrez au Sport Plazza pour votre cours d'aérobic, vous ne savez peut-être pas ce qui se trame derrière : l'entraînement de la plus grande équipe de basket marocaine. Oubliez le Raja et le Wydad, l'équipe Sport Plazza a fait son entrée dans la cour des grands.
1er club de sport en Afrique, 2e au monde, le Sport Plazza du quartier Californie a déjà quelques raisons d’être fier, avec son spa, son restaurant, sa salle de foot, son dojo, et même sa garderie pour enfants, tout ça réparti sur 25 mille mètres carrés.
Et pourtant, avoir une salle de Kinésis, deux salles de musculation et un espace aquatique comportant deux jacusis, une piscine semi-olympique et deux bassins d’aquagym ne fait pas tout. Sport Plazza doit aussi sa réputation à son équipe de basket. Tout a commencé par une passion, celle du président du complexe pour ce sport, lui-même vice président de la Fédération royale de basket. Il a d’abord réuni quelques joueurs, amateurs, habitués des lieux, pour aller lancer la balle le soir. Les sportifs ont joué le jeu. Trop. Trop de monde, trop de talents, l’équipe est arrivée en deuxième division.
Doubler le Raja et le Wydad
Un niveau de plus, c’est aussi un nouvel objectif. Puisqu’on est arrivé en deuxième division, on peut bien monter en première ?
Pour ça, il fallait une nouvelle étape, professionnaliser l’équipe. Aujourd’hui, les amateurs du début sont retournés à leurs cours du soir, et des pros ont fait leur entrée. Ils viennent du Canada, de Serbie, du Sénégal, même des USA. « Ca coute très cher, reconnaît Hamza, le directeur administratif, surtout que dans le basket au Maroc, les salaires sont bien plus élevés qu’au foot, par exemple. Quand un débutant en 1ere division touche moins de 10.000 dirhams pour le ballon rond, ça monte à 30.000 au Sport Plazza. Mais c’est la meilleure publicité qu’on puisse faire. Au lieu d’acheter des affiches, on finance le sport.
Après, on n’a plus qu’à gagner. » Ca tombe bien, c’est ce qu’ils ont fait. En 2010, ils finissent 3e en championnant national. Et depuis, ils ont réussi à doubler le Raja et le Widad, les deux seuls clubs importants de la ville. « Il n’y avait pas de vraie compétition, Raja-Widad, Widad-Raja, et c’était tout, à Casablanca. On a offert une troisième possibilité, ajoute Hamza. » Et en 2010, consécration, ils atteignent l’élite. Le top du top. Reste à trouver de nouveaux objectifs.
Texte Mathias Chaillot
Photo DR