« Si vous voulez réussir dans la vie, écoutez votre mère »

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Marina Brisset
Editor Made in Casablanca
2 février 2015

Né à Göteborg (Suède) en 1982 et d’origine marocaine, Saïd William Legue porte à ce jour, plusieurs casquettes professionnelles. Adepte de football depuis son enfance, il s’est lancé dans le cinéma après un accident de moto, depuis maintenant douze ans. Il a commencé sa carrière par des rôles pour des séries de télévision pour ensuite se hisser en tant qu’acteur de cinéma puis scénariste et enfin réalisateur. Entretien privilégié avec Said William Legue venu de Stockholm pour Made in Casablanca.

Quels sont tes débuts en tant qu’acteur ?
Le début de ma vie a débuté avec le football. Je jouais dans une grande division, j’avais pas mal de succès jusqu’à ce que j’eu cet accident de moto. J’ai donc malheureusement dû stopper cette carrière. J’ai donc voulu chercher quelque chose d’équivalent où je trouverai cette même énergie que j’avais dans le football. J’ai commencé à travailler dans une usine de voitures (Volvo), puis en tant que buisnessman, mais je n’étais pas heureux. Jusqu’au jour où  Agnetta Fagërstrom (réalisatrice) m’a demandé de l’aider avec un de ses scénarios, ce que j’ai fait et par la suite elle m’a offert un rôle dans une série de télévision. C’était mon premier rôle de toute ma vie. Je ne savais pas vraiment comment faire mais j’ai quand même dis oui et essayé. J’avais donc enfin trouvé cette énergie semblable au football, j’étais très heureux.

As-tu quand même conservé des liens avec le football ?
En 2008, on m’a appelé pour co-fonder une association de football appelé la « FC-Ibra », Zlatan Ibraimovitch en est le président. Elle a pour but principal d’influencer et motiver les enfants en Suède, vers le bon chemin, comme en allant à l’école, par exemple. Nous essayons d’être un modèle pour eux en donnant l’espoir que tout est réalisable. Par ailleurs, nous avons fait la ligue des champions en Bulgarie. C’était une très bonne expérience malgré le fait que nous n’ayons pas gagné.

Quelles sont tes dernières actualités ?
J’ai travaillé sur 15 films environ, des petits, des grands et trois pièces de théâtre. J’ai aussi participé à la confection de trois scénarios.
Au début, lorsqu’ on me choisissait c’était pour faire le « méchant » (un voleur, un criminel ...) mais après 5 ans de carrière, j’ai commencé à refuser ce type de rôles et l’on m’a donc donné le rôle d’un policier suédois, qui m’a ouvert beaucoup de portes.  L’un de mes derniers travaux a été d’être consultant d’un scénario pour la série « The Fat and the Angry »  de Johan Renck qui a eu un énorme succès. C ‘était un véritable honneur de travailler avec ce réalisateur, que je respecte énormément. Il m’a donné l’inspiration pour mon dernier film : « Mammi ».

Que viens tu faire au Maroc ?
Même si je suis né en Suède mon sang est marocain est j’en suis très fier. J’adore les marocains et son Roi. J’aime être actif, être l’un des représentants du Maroc, me laisse penser que si je peux faire quelque chose pour ce pays, je serai ravi. Dans le milieu du cinéma, pour impressionner, il faut investir et pour le faire grandir, il faut être ensemble. Le Maroc ne fait qu’un et nous sommes dans une bonne évolution. J’espère que l’industrie du film au Maroc pourra dévoiler ses grandes qualités qu’elle possède. Le Maroc a beaucoup de richesses autant dans sa culture, son climat et il faut en prendre soin. J’essaye d’apporter des idées et de les faire évoluer à travers ce milieu. Si je peux faire quelque chose dans cette cause j’aurai accompli mon travail.
Je suis venu aujourd’hui au Maroc pour représenter l’industrie du cinéma et créer une coopération entre le Maroc et la Suède et je suis aussi ici pour représenter mon dernier film, dont je suis le réalisateur. « Mammi » parle de mes deux pays de coeur, la Suède et le Maroc et j’ai le rôle principal. Je m’imprègne très souvent du Maroc lorsque je réalise des films. 

Quelles langues parles tu ?
Je parle l’arabe, le suédois, le norvégien, l’anglais et je comprends le danois et le français,  que je vais approfondir davantage prochainement.

As-tu un rêve ?
Mon plus grand rêve serait de faire un accord avec la Suède et le Maroc pour ensuite y faire des films. Je souhaiterai en parallèle éaliser des événements au Maroc pour FC Ibra peut être faire venir le joueur, Ibrahimovic, si nous avons le temps.
Mon but principal est de représenter le pays dont je suis fier, le Maroc. Je suis celui qui peut donner des chances aux jeunes talents, le plus grand talent est caché et mon but est de le trouver. Je suis comme un médiateur, un porte parole, pour ces pays.  

As-tu des conseils ?
Si vous voulez réussir dans la vie, écoutez votre mère et après votre père (rires)! Une mère sait toujours ce qui est le meilleur et te veut toujours le meilleur. 

Un dernier mot ?
J’adore Casablanca, j’espère y faire un film un jour.  

 

Photo : DR

 

 

 

Marina Brisset
Editor Made in Casablanca
2 février 2015

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