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Ramzi : « J’étais un inconnu à Tanger, une star à Casablanca »

Télé
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
10 novembre 2010

Animateur vedette de la télé marocaine (Le Mot Juste, Le Pied en or), Ramzi a décidé de quitter l’écran pour se glisser derrière. Le producteur a reçu M!M pour une interview (télé)réalité.

M!M : Né à Tétouan, grandi en France, arrivé à Tanger pour travailler à Medi1… Comment avez-vous atterri à Casablanca ?
Ramzi :
Ma mère est une vraie casaoui, elle est née ici, donc quand j’étais en France, on venait tous les ans au Maroc, entre autres à Casablanca. Ca a été mon premier contact avec la ville.

M!M : En 1993, vous devenez animateur à Medi1, et en 1994, vous passez un casting à Casablanca. C’est là que vous avez commencé à faire les allers-retours…
Ramzi :
Et oui, j’ai été pris, et je suis devenu « une star ». C’était assez drôle, car 2M n’était pas capté à Tanger. Donc Casa était la ville « de la célébrité », on me reconnaissait dans la rue, on me saluait, on me disait « je t’ai vu hier à la télé ». Et dès que je montais dans l’avion pour Tanger, je redevenais anonyme, je décompressais. Je faisais les allers-retours une fois par mois, j’aimais bien ces transitions.

M!M : Et puis vous avez fini par vous installer définitivement. Pourquoi ?
Ramzi :
C’est à Casablanca que tout se passe. Déjà, la télé pour laquelle je travaillais est installée ici. Si on veut réussir dans les médias, il faut être là. Et puis ma passion, depuis tout petit, c’était travailler dans ce domaine, mais plutôt derrière, la caméra ou le micro, que devant. On pourrait presque dire que l’animation a été un « accident de parcours ». Et pour la production, je n’en parle même pas… C’est ici.

M!M : C’est devenu votre ville de cœur ?
Ramzi :
Casablanca a une dimension internationale. Ici, on n’est pas complexé face à un américain ou un français, on est tous dans le même bain. C’est ça qui est intéressant, c’est une véritable mosaïque du Maroc. On y parle français, arabe, berbère, tout le monde se croise, ça fourmille forcément de talents. Casablanca, c’est le Maroc, à échelle réduite.

M!M : Et une star, à Casablanca, ça sort ou ?
Ramzi :
Je ne sors plus beaucoup, maintenant. Mais à l’époque, si je voulais voir des amis, m’amuser, c’était L’Amstrong, le meilleur endroit pour écouter de la bonne musique live. J’y passe encore un peu, parfois, mais on me reconnaît moins ! Il y a bien quelques jeunes de 20 ans qui froncent les sourcils, se disent « mais je l’ai déjà vu quelque part », mais les jeunes générations connaissent peu mon visahe. Avant, il y avait le piano bar Le Vanity, là bas, mais ça n’existe plus. J’y sortais aussi beaucoup.

M!M :
Vous pourriez quitter cette ville, maintenant ?
Ramzi :
Oui. Mais ce serait dur. En tout cas, si je devais partir, ce ne serait pas changer pour changer, ce serait parce que la vie me l’impose. Mais alors pour voir vraiment autre chose, en pleine campagne par exemple.

M!M : Vous avez produit « le pied en or », où vous découvriez de jeunes talents du football. Un vrai passionné ?
Ramzi :
Oui et non. J’aime le foot, mais le beau foot, un Maroc Algérie, un France Argentine, par exemple. Le but de cette émission, c’était avant tout de parler des valeurs que peut véhiculer le sport. On n’a jamais promis à quelqu’un qu’il serait le prochain Ronaldiño, mais on voulait lui montrer ce qu’était être footballeur professionnel, les entraînements, les préparations, le réveil à 6h. Depuis, certains des candidats qui sont passés par l’émission le sont vraiment devenus, et gagnent leur vie avec le ballon, c’est une fierté. Mais si j’avais vécu en Inde, j’aurais fait Le Pied en or version cricket sans aucun problème. Avant le foot, c’est une question de valeurs.

M!M : Alors, Raja ou Widad (les deux principales équipes de Casablanca, ndlr) ?
Ramzi :
Rajaoui… Et Barca, si vous voulez tout savoir.

M!M : Quels sont vos projets pour la suite ?
Ramzi :
Une nouvelle émission de télé réalité, un nouveau talk show… mais tout ça est encore un peu secret, rien n’a été signé, donc on en reparlera plus tard.

 

Interview : Mathias Chaillot

Photo : DR

 

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
10 novembre 2010