Ramasser les coquillages sans ramasser de champignons : les plages les plus sales du littoral
A deux jours de décalage sont sortis deux indicateurs importants pour connaître la qualité de nos plages et de nos eaux de baignade : le rapport du Ministère de l’environnement, qui note les plages de A à D par rapport à des prélèvements réalisés dans l’eau, et les Pavillons Bleus, remis sur des critères beaucoup plus larges tels que le respect de la nature, les équipements (toilettes, etc.) ou encore la sécurité. Etat des lieux.
Commençons par se rassurer : globalement, 95% des plages marocaines sont propres et n’ont aucun problème. Si on veut voir le côté négatif, on remarquera en revanche que la région de Casablanca fait partie des 5% où tout n’est pas parfait.
Petit passage par la plage Lalla Meryem, coincée entre le Phare d’El Hank et le Tahiti Beach, et qui s’en tire avec les honneurs : aucun probème à signaler du côté des eaux de baignade, et elle décroche le Pavillon Bleu.
Un peu moins bien, la plage d’Aïn Diab a aussi droit à son Pavillon Bleu, mais elle est notée B, c'est-à-dire « qualité de l’eau moyenne », de même que la plage de Madame Choual, à Aïn Diab Extension, au niveau du parc Sindibad.
Parmi les autres bons élèves, les Sablettes, à 3 kilomètres au nord de Mohammedia, gagne aussi son Pavillon Bleu malgré sa fréquentation qui devient vite monstrueuse quand les beaux jours arrivent (et même si la qualité de l’eau le long de Mohammedia est jugée moyenne avec une note B). Plus haut, et sans surprise, Skhirat et et Bouznika pourront aussi planter leur drapeau, de même que Sidi Rahal, cette petite plage appartenant à la ville de Settat au sud de Dar Bouazza, tous avec une eau propre (note A), sans doute les meilleures plages du coin.
Bernoussi et Aïn Sebaa, pièges en eaux troubles
Il n’y a en fait, dans la région, que deux vrais mauvais élèves. La plage d’Aïn Sebaa, en plein milieu de la zone industrielle en direction de Mohamedia, se paye un C : momentanément polluée, note en baisse par rapport à l’année dernière. Pire encore, la plage de Nahla, à Bernoussi au nord de Casablanca, a carrémment droit à son D : eaux de mauvaise qualité, baignade fortement déconseillée si vous ne voulez pas repartir avec du sable dans les poches et des champignons entre les orteils. Inutile de préciser qu'ils n'ont pas eu le Pavillon Bleu non plus.
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Texte & photo Mathias Chaillot