Quartier des Habous de Casablanca
Des quartiers d’affaires, des quartiers huppés, des quartiers populaires, il y a de tout dans la ville blanche ! Mais Casablanca est souvent accusée d’être la ville la moins « pittoresque » ou « authentique » du royaume. Et les Habous alors ? Made in Casablanca vous raconte l’histoire de ce quartier mi-jeune, mi-vieux.
Trop pittoresque pour être honnête.
Tout à commencer au début du 20ème siècle, quand Casablanca était en train d’accomplir sa destinée de ville industrielle. La métropole s’agrandit, des entreprises se créent, et ce petit monde à l’air de s’enrichir. Dans la campagne, on a vent de tout ça, alors on vend son bout de terre et tout ce qui va avec et direction l’El Dorado de Casablanca. Seulement voilà, cette vague de travailleurs n’a pas où loger et dort souvent à la belle étoile dans l’ancienne médina… Rappelons que nous sommes en plein protectorat et rapidement, le pouvoir en place se décide à trouver une solution. Lyautey fait appel à des architectes français qui décident de rester fidèles à l’architecture de la médina traditionnelle : mosquée, hammam, commerces, arcades, tout y est. Avec un plus de modernité comme l’électricité, le téléphone, les lieux d’aisances reliés aux égouts.
Les Habous, c’est chic !
Très vite, ce nouveau quartier alliant modernité et traditions, fait fureur auprès des marocains. Des familles aisées s’y installent, des commerçants ouvrent boutiques. La diversité des habitations permet aussi aux moins aisés de trouver « appartement » à leur pied. Et la vie s’organise, joyeusement, dans ce faux-vieux quartier ! On admire les arcades où il fait bon se promener, les places où il fait bon se reposer et on vit dans ces maisons où il fait bon vivre.
A la pêche à l’artisanat,
Aujourd’hui, quelques familles y vivent encore. Mais si vous connaissez les Habous, c’est surtout parce que c’est l’endroit rêver pour partir à la pêche à l’artisanat ! Ici, de nombreux artisans continuent de confectionner leur pièce unique à la main, que ce soit une théière, un tapis ou encore des tenues traditionnelles. Perdez-vous dans les dédales de ruelles et dans les nombreuses boutiques. Allez goûter les meilleures olives de la ville, et demandez quel jour il faut revenir pour assister à la vente des tapis à la criée. Reprenez votre souffle au café Mauritania, avant de partir à la découverte d’une pièce unique à la brocante… Avant de partir, n’oubliez pas de faire le plein de pâtisseries chez Bennis !
Texte Zara Kadiri
Photo DR