Penser l'architecture moderne autrement

avenir
Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
1er juillet 2013

Vivre en communauté, construire son habitat en harmonie avec son environnement et dans le respect de la nature, sont des valeurs que les sociétés modernes dites « civilisées », ont foulées du pied. Blocs de bétons, chemins de goudrons, surpopulation, Casablanca, la grise, bouillonne, grouille, s’écroule. Le chant des oiseaux est étouffé par le brouhaha de l’agitation urbaine, l’air est devenu irrespirable et l’horizon bouché.

Nombreux sont les scientifiques qui ne cessent de tirer le signal d’alarme. Des voix s’élèvent un peu partout, des initiatives, des projets alternatifs voient le jour, d’autres pourrissent dans les tiroirs.  C’est dans cet élan qu’Edouard François, architecte français, a exploré de nouvelles voies dans l’architecture dite « verte ». Le projet immobiler Yasmine, Anfa Club, s’inscrit dans cette dynamique. Des tours aux jardins verticaux seront érigés, sur une superficie de 50.000 m2, sur l’ancien site de l’aéroport de Casablanca - Anfa. Paris en a déjà fait l’expérience, donnant naissance au « Tower Flower » dans le 17ème arrondissement. Une immeuble tour en bambou surplombant le parc public.

Cette initiative franco-marocaine, première en son genre, utilisera le bougainvillier blanc, une plante locale reconnue pour sa grande capacité d’adaptation. Selon Edouard François, cette méthode agira sur la biodiversité en créant des corridors verts pour toute une variété de plantes et d’oiseaux. Elle adoucira également le climat sec des étés nord-africain, rendant plus agréable la vie sous le soleil des zones arides. Ce projet consacrera 70% aux espaces verts, à la promenade, rendant la vie piétonne enfin possible. Mais encore une fois, ce n’est que le haut-standing qui en bénéficiera pour l’instant.

Apprendre à vivre autrement ...
Reconsidérer nos espaces de vie individuels et communs, répondre aux besoins primaires de l’humain, tout en assurant un équilibre entre les avancées technologiques et notre environnement naturel, est nécessaire à notre survie. C’est en s’inspirant des valeurs simples de la vie, dans le respect des lois universelles, que l’humanité continuera à évoluer. Aujourd’hui, la science met à notre disposition outils, méthodes et techniques pour cesser ce carnage, cette barbarie moderne : la destruction massive de notre environnement vital. Ces initiatives ne pourront être efficaces que si elles font partie d’une stratégie globale où tout est conçu dans l’objectif de réduire, anéantir les effets néfastes de la vie moderne : utilisation abusives des énergies, pollution, destruction de la biodiversité, surconsommation de matières indigestes, vénéneuses, et c’est le cas de le dire, pour la nature, gaspillage monstrueux d’une denrée qui selon d’imminents spécialistes, sera la cause, si elle ne l’est déjà, de conflits mondiaux : l’eau… et j’en passe…

Les conséquences de ces modes vies, appelés à tort civilisés, sont désastreuses et peut-être irréversibles pour nos enfants et les générations futures. Si des mesures radicales ne sont pas appliquées immédiatement afin de remédier à tous ces maux, l’humanité court fatalement à son extinction. 

Le Maroc est un pays plein de ressources et tout reste encore à construire.

Texte Imane Falah

 

Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
1er juillet 2013

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