M’dina bus fait carlingue neuve

Transports
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
7 février 2011

Prendre le bus est souvent, à Casablanca, toute une aventure. Pour rénover son parc, M’Dina bus a donc acheté 400 nouveaux véhicules, qui arriveront petit à petit jusqu’à la fin de l'année.

Vous les avez sans doute croisés, ces vieux bus bringuebalants aux couleurs d’une région française, traversant la ville à tombeau (et capot) ouvert, noyant les piétons dans un immense nuage de fumée. Vous pouvez les oublier. "Ca devenait impératif", reconnait Mehdi Safouane, le responsable du département exploitation et développement. M’dina Bus, la société chargée des transports urbains de Casablanca, a donc décidé de rénover son parc. Exit les bus vétustes et crasseux, place à la nouveauté. Et pour ça, elle mise gros.
Sur la table, M’Dina Bus a mis 500 millions de dirhams. Pour un tel prix, pas moins de 400 nouveaux bus vont, à terme, sillonner les rues de la ville, en plus des 300 bus d'occasion rachetés à la RATP (Régie des transports parisiens). Si le parc actuel a en moyenne 10 ans, il n’en aura plus que 4 lorsque les commandes seront arrivées. "On mis un an négocier. C'est très rare qu'un société fasse une aussi grosse commande, même au niveau mondial, alors on a fait les choses bien." Revêtements des sièges anti-vandalisme (qui ne se tachent pas, et ne brulent pas), éclairage à leds peu vorace en énergie, et cabine de chauffeur avec vitre, "pour qu'il ne soit pas dérangé par le brouhaha".

300 bus achetés à la RATP

Après une première livraison de 90 bus, les autres arrivent donc directement de Volvo Maroc, qui vient là de signer le plus gros contrat de son histoire. Chaque mois, 20 nouveaux bus entièrement Made in Morocco se glisseront à côté de leurs grands frères, avec pour objectif de commencer l’année 2012 sur les chapeaux de roue, et avec tous ses bus. "Ensuite, on continue, ajoute Mehdi Sassouane, avec 125 bus en moyenne par an. Mais au moins, notre parc sera totalement fiable."
Parallèlement, M’Dina Bus en a acheté 300 autres d’occasion auprès de la RATP, en France. Après un contrôle technique, ils pourront venir s’ajouter à une flotte qui comptera, à terme, 1 000 bus. "Notre objectif, c'est d'ouvrir des lignes partout sur le Grand Casablanca, et de récupérer les marchés aux opérateurs privés."
Des bus tout frais, tout neuf, à qui il ne manquera plus que des routes en bon état pour poursuivre leur périple.

Texte & photo Mathias Chaillot

 

 

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
7 février 2011

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