Les Jeudis Casaouis nouveaux sont arrivés !

Sorties
Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
23 avril 2013

Les Jeudis Casaouis reviennent… Et se transforment ! Votre rendez-vous mensuel préféré a décidé de faire peau neuve et promet de vous gâter avec des établissements encore plus insolites, des prestations musicales, artistiques, visuelles, culinaires. Bref, accrochez-vous, ça va décoiffer !

Made in Casablanca : Au départ simple soirée d’expatriés fraîchement débarqués et désireux de se mêler à la faune Casablancaise, les LJC sont devenus des énormes soirées pouvant réunir jusqu’à 500 personnes. Bilan de ces TROIS ans ?

LJC : Dès le départ, les soirées des Jeudis Casaouis avaient trois objectifs, qui ont fait, au fil des années, leur spécificité : faire découvrir aux casaouis de nouveaux endroits en proposant à chaque fois un spot différent, faciliter l’échange et les rencontres entre des personnes différentes en garantissant l'ouverture à tous et des tarifs accessibles, soutenir des projets solidaires, à titre caritatif. Pour beaucoup, les « jeudis » c’était une bulle d'air frais tous les mois grâce à leur ouverture et leur décontraction toute casablancaise ! En passant de moins de 50 personnes pour la première à plus de 500 personnes en moyenne ces derniers mois, le concept originel devenait, en quelque sorte, victime de son succès. Le nombre d’invités par soirée nous limitait en termes de lieux. L’affluence rendait aussi plus  difficiles les échanges et les rencontres. Il s’agissait donc, après trois ans, de redonner un nouveau souffle au concept.

Made in Casablanca : Tu nous présente la nouvelle équipe ?

LJC : Bien qu’il soit nécessaire d’avoir un noyau dur pour assurer la continuité, les jeudis s’appuient désormais davantage sur un collectif participatif et inclusif qu’une équipe bien définie. Toute personne ayant un projet ou une idée à partager peut participer aux évènements des Jeudis Casaouis, de manière ponctuelle ou plus régulière. Nous privilégions le principe de collaboration volontariste entre les personnes et la conjugaison de compétences différentes et complémentaires pour donner naissance à des projets nouveaux et créatifs. Par exemple, pour le prochain jeudi, nous avons pu compter sur la collaboration de plus de sept personnes, d’horizons différents mais qui étaient tous sur la même longueur d’onde.

Made in Casablanca : Justement, tu peux nous expliquer ce qui va changer dans les soirées « LJC » ?

LJC : Il n’y aura pas de révolution. C’est plutôt le changement dans la continuité. Pour cette nouvelle saison, nous avons voulu mettre l’accent sur les trois principes qui ont fait la marque des jeudis. Déjà, sortir des sentiers battus et faire découvrir des milieux atypiques et insolites, qu’ils ne fréquentent que rarement, voir jamais. Nous voulons les pousser à explorer leur ville et son énorme potentiel, architectural et patrimonial. D'ailleurs, le premier Baz.art' des Jeudis Casaouis se tiendra dans un lieu chaleureux sur le mythique boulevard Mohamed V qui vient d'être complètement restauré. Nous tenons également à revenir aux principes "d'échanges et de partages" en privilégiant des endroits de moindre capacité, différents et qui se prêtent au jeu pour refaire des Jeudis Casaouis une soirée "particulière et spéciale" où on ne passe pas en coup de vent mais où l’on reste d’un bout à l’autre car il y a toujours quelque chose à se mettre sous la dent, au sens propre comme au figuré. Ainsi, pour un ticket à 120 dirhams, nous proposons à la communauté des jeudis un éventail de performances artistiques et culturelles autour d'un repas convivial et chaleureux. Un spectacle continu en somme, de 19h30 à 02h00. Enfin, les soirées LJC restent, bien entendu, des évènements à but non lucratif. Pour nous, l'argent est d'abord un moyen et non pas une fin. Sur chaque ticket vendu, une partie de la somme ira directement à l’association choisie. Nous avons aussi voulu que les différents partenaires associatifs soient présents à nos soirées et puissent présenter concrètement aux invités leurs projets. L'intérêt, au-delà de la somme récoltée, est de sensibiliser le public aux projets solidaires et permettre, par les rencontres, la naissance de nouvelles initiatives.

Made in Casablanca : La soirée de jeudi s’appelle le BAZ.ART. Pourquoi ce terme, cette orthographe ?

LJC : Afin d’apporter aux évènements, une valeur ajoutée et ainsi continuer à cultiver le côté décalé et différent des jeudis, nous avons pensé à faire de la soirée du jeudi, une véritable plateforme artistique et culturelle pour que les différents talents connus ou plus discrets de Casablanca puissent s’exprimer, se produire et échanger. Le spectateur sera invité à circuler entre les différents ateliers, assister aux performances proposées, réagir et parfois même participer. Le tout dans la chaleur et la bonne humeur.  En somme, les jeudis proposeront un véritable souk créatif, un véritable bazar artistique, d’où le Baz.art. Dans ce premier Baz.art’, on pourra par exemple y trouver un studio photo éphémère et insolite, un atelier Slam’, une projection d’un court metrage, une prestation musicale et visuelle inédite.

Made in Casablanca : On peut lire sur la page du groupe : Urban Spots Explorers, Home Grown Talents Incubator, Building Cultural Bridges between Casa and World Metropolises. Ok pour les spots en ville, les talents, mais c’est quoi cette histoire de pont entre Casa et d’autres villes ?

LJC : Il est important de souligner que les Jeudis Casaouis ont pour principe de n’avoir ni barrière en terme de milieu social, ni de frontière entre nationalités. Il s’agit de dépasser cette catégorisation qui colle aux Jeudis Casaouis, parfois qualifiée d’évènement pour français ou pour expatriés. Ils  ne le sont pas, comme ils ne sont pas non plus un évènement destinés aux Marocains. Les jeudis sont profondément ancrés dans le territoire casablancais mais il s’agit aussi de créer des passerelles et des partenariats avec d’autres initiatives comparables dans les autres métropoles de la région et du monde. Les jeudis doivent être un tremplin permettant aux talents casablancais de se produire à l’étranger mais aussi favoriser la venue d’artistes internationaux pour stimuler la scène locale.

Texte Zara Kadiri

Photo LJC

Zara Kadiri
Editor Made in Casablanca
23 avril 2013