Le Mandarin : Made In Casa

A Savoir
Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
1er août 2019

Il va sans dire que le mandarin, langue officielle de la République Populaire de Chine, connaît un grand succès. D’ailleurs, ce géant asiatique ne cache plus sa présence en terre africaine. Ses activités économiques, politiques, financières et militaires ouvrent des horizons bouchés aux étudiants et jeunes diplômés africains qui, las de rêver de l’eldorado européen, en crise aigue, se tournent vers les pays émergents d’Asie, du Moyen - Orient ou encore d’Amérique Latine.

Et encore une fois, il n’y a pas d’exception marocaine. Investisseur de poids, incontournable partenaire économique, la Chine est à la tête de nombreux projets importants dans le pays. Les accords bilatéraux fusent et le besoin d’interlocuteurs bilingues se fait lourdement sentir. C’est dans cette dynamique que le premier institut Confucius de Casablanca a été inauguré cette année, en étroite coopération avec l’Université Hassan II.

En 2010, on comptait 358 Instituts Confucius et 369 Classes Confucius dans 105 pays et régions. Il en existe huit dans toute l’Afrique, dont deux au Maroc. Créer des ponts entre les deux cultures, les deux états, les deux économies, sont les leitmotive de cette initiative largement bien accueilli par les casablancais et casablancaises, soucieux de se tourner vers l’avenir et de s’ouvrir aux « impératifs » des nouveaux marchés émergents. Le mandarin ne rebute pas, n’effraie pas, bien au contraire !

La formation ne s’arrête pas à la maîtrise de la langue, des stages et des échanges culturels entre les deux pays sont également proposés, élargissant ainsi les champs des possibilités et donnant accès à de nouveaux débouchés professionnels. Un autre son de cloche se fait entendre, mettant en porte à faux la rengaine si familière des milles et une crises, dans ce monde où l’industrie du luxe se porte à merveille et où l’argent n’a jamais autant coulé à flot.

21ème siècle… La géopolitique reste implacable. La conquête, la domination, l’exploitation parcourent les époques, défiant la mémoire, narguant l’histoire, perpétuant le drame de l’humanité : l’insatiabilité. Dans un monde en perpétuelle mutation, certains le font ouvertement, en utilisant leurs atouts militaires, d’autres se font un chouiya plus discrets, s’infiltrent, séduisent, attisent et charment par des projets aux coûts imbattables et à l’efficacité irréprochable, de ce qu’ils en disent… Les chinois sont besogneux, travailleurs, silencieux. Mais attention ! Oncle Sam is watching…

Alors au Mandarin, Moussaillon ! Naviguons vers des terres nouvelles et qui vivra verra…

 

Imane Falah.

 

Graziella Chassany
Editor Made in Casablanca
1er août 2019

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